La longue et improbable enquête d’un jeune homme en mal d’amour dans un Los Angeles intemporel.
C’est l’histoire de Sam, un trentenaire américain qui vit à Hollywood mais ne fait rien. On apprend qu’un tueur de chiens sévit dans la ville, une célébrité de LA est victime d’un enlèvement. Sam, lui, repère une jolie fille au bord de sa piscine. Il manque de coucher avec elle. Le lendemain matin, quand il se pointe chez elle comme convenu, il ne reste plus rien dans l’appartement de la belle sinon un mystérieux signe cabalistique peint sur un mur. Sam se lance alors dans une enquête que personne ne lui a demandé de mener. Il ne sait pas encore dans quelle galère il s’embarque. Le troisième film de David Robert MItchell (après surtout It follows, son second) est un film assez étrange : la rencontre sur une table de dissection d’Alfred Hitchcock, de David Lynch et de Jacques Rivette.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Le film décrit une longue déambulation et de multiples rencontres dans une Los Angeles certes ensoleillée mais inquiétante, drôle aussi, une suite de filatures dans le monde interlope du cinéma, de la télévision, de la politique et du new age. Le film flirte allègrement avec les années 70 (on pense au Privé de Robert Altman) : les filles sont belles, dénudées et toutes un peu semblables… Et pourtant c’est bien d’aujourd’hui qu’il prétend parler.
Sam va découvrir les ressorts d’un complot qui n’en est pas vraiment un (c’est le côté Rivette). Côté Hitchcock, on est dans Fenêtre sur cour (pour le voyeurisme et la recherche de la vérité des images), et Vertigo (la femme parfaite impossible à trouver, sinon dans l’imaginaire, et la fascination pour les légendes urbaines). Avec, comme point commun à beaucoup de films cette années à Cannes, qu’il est décidément impossible de trouver un lieu où vivre heureux sur cette Terre…
{"type":"Banniere-Basse"}