Une deuxième vague d’évacuation a débuté jeudi 17 mai à de Notre-Dame-des-Landes. Le lendemain, Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, se félicite déjà de la fin de la ZAD.
« Vous n’entendrez plus parler de Notre-Dame-des-Landes« , jure Gérard Collomb ce vendredi matin sur BFMTV et RMC. Alors que 1 700 gendarmes procèdent depuis jeudi 17 mai à une seconde vague d’expulsions sur la ZAD, le ministre de l’Intérieur se félicite déjà du succès de l’opération, affirmant qu’elle prendrait fin ce soir.
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Au passage, il en profite pour se prévaloir d’avoir étouffé les revendications des militants de Bure, autre ZAD : » Pour nous le problème est simple, c’est de savoir si partout en France est respecté l’état de droit. Vous n’entendez plus parler de Bure [site d’un projet d’enfouissement de déchets nucléaires dans la Meuse] (…) »
L’intervention sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes est terminée ce soir », assure Gérard Collomb pic.twitter.com/kqMMCF9Vzo
— BFMTV (@BFMTV) 18 mai 2018
Pas de régularisation, plus de maison
Cette deuxième vague d’évacuation concerne les occupants qui n’ont pas régularisé leur situation. L’opération cible ce vendredi six sites : « La Freusière », « Ca geint de la tarte », « La maison des chats », « Le Phoenix », « Ker Terre » et « Les cabanes anglaises ». Selon Rémi Barroux du Monde, les expulsions sont menées simultanément sur les six habitations. Les maisons en dure évacuées ne seront pas détruites mais murées, affirme-t-il.
6 personnes ont été évacués de la « maison des chats » qui sera murée, au nord de la #zad à #NDDL , dont des Espagnols et des Belges.
Sur le reste de la zone, les opérations sont en cours, notamment à l’ouest d’où un nuage de fumée s’élève, une barricade brûlant à la Freusière pic.twitter.com/G4k8t8Sxru— Rémi Barroux (@remibx) 18 mai 2018
Les zadistes partagés entre « colère et résignation »
En fin de matinée de ce deuxième jour d’expulsion, des affrontements entre zadistes et forces de l’ordre ont éclaté selon les occupants.
Des barricades sont érigées carrefour de la saulce et des affrontements en ce moment. #zad #nddl #resistance pic.twitter.com/4bqtyBpYSM
— Zone À Défendre (@ZAD_NDDL) 18 mai 2018
Même si les opérations de la veille se sont déroulées « globalement dans le calme », d’après la gendarmerie, la plupart des zadistes « sont partagés entre colère et résignation« . Comme Geneviève, 71 ans, interrogée par Libération. Elle dénonce « le double langage » du gouvernement : « C’est incohérent et schizophrénique. A part une volonté revancharde et mesquine, ces nouvelles opérations de destruction n’ont aucune justification, s’insurge-t-elle. Alors qu’on est en train de saloper la planète pour nos enfants et nos petits-enfants, on détruit ce qui se passe ici, qui fonctionne et qui représente une alternative, j’ai la rage ! »
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