“Don’t touch my hair”. C’est ce qu’a lancé Solange Knowles au magazine anglais “Evening Standard” après qu’il lui a carrément effacé la moitié de sa coiffure pour sa dernière Une.
Vendredi 20 octobre, la sœur de Beyoncé a posté la photo de la version originale de sa coiffure avec comme simple légende « dtmh » (Don’t touch my hair). Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, « Don’t Touch My Hair », est également le titre de l’une des chansons de l’album de Solange, A Seat At The Table. Un titre qui dénonce le racisme systémique de certaines personnes blanches qui s’autorisent à plonger la main dans les cheveux de personnes noires ou métissées, une agression, comme le qualifie Solange.
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L’année dernière, dans une interview conduite par sa mère Tina Lawson, pour le site Saint Heron, l’artiste expliquait combien les cheveux sont pour elle quelque chose de « profondément spirituel, qui expriment ce que nous sommes ».
« Cette chanson exprime ce que l’on ressent lorsque notre identité est quotidiennement remise en question, et rappelle combien toucher les cheveux est réellement problématique ! », ajoute-t-elle.
Les tresses « sont un acte de beauté » et « de tradition »
Dans une story instagram, Solange revient plus en détail sur cette couverture d’Evening Standard. Comme le souligne la BBC, elle a même pris soin d’entourer l’endroit où ses cheveux auraient dû être. Ensuite, elle a partagé plusieurs extraits de l’interview publiée dans le magazine où elle explique, par exemple, que les tresses sont « un acte de beauté, un acte de commodité, et un acte de tradition – c’est une forme d’art en elle-même ». Et a posté des photos du magnifique travail de la coiffeuse Joanne Petit-Frère, célèbre pour son savoir faire qui sublime les tresses.
De son côté le Evening Standard a partagé la photo de la couverture sur son compte instagram, un post supprimé depuis et remplacé par une photo mettant en valeur la coiffure de l’artiste :
Dans une série de tweets, la journaliste Angelica Jade, qui a réalisé l’interview du numéro, a expliqué combien elle n’était pas d’accord avec ce choix éditorial : « Je rejette publiquement le travail du London Evening Standard sur Solange publié aujourd’hui. C’est un fiasco total malgré mes efforts », assène-t-elle. « J’ai demandé à mes rédacteurs en chef d’enlever mon nom de l’article parce que mon travail a été sabordé, et cela me met très mal à l’aise. »
https://twitter.com/angelicabastien/status/921040372905795586
Le Evening Standard Magazine a présenté ses excuses depuis, dans un communiqué, en déclarant :
« Nous étions ravis d’avoir la chance d’interviewer la talentueuse Solange Knowles, et de pouvoir la photographier pour notre numéro. Nous regrettons profondément que la version finale de notre couverture ait blessé et offensé des personnes. La décision de modifier la photographie a été prise à des fins de place, mais il est clair que nous avons fait un mauvais choix, et nous présentons nos plus plates excuses à Solange ».
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