Le ministre de la Transition écologique et solidaire fera la point avec le président de la République et le Premier ministre sur son action cet été. Il n’exclut pas de quitter le gouvernement.
Dans quelques semaines, on saura si Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, quitte le gouvernement d’Edouard Philippe. C’est en tout cas ce qu’il a laissé entendre hier sur BFM et RMC.
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« Satisfait… c’est difficile »
Dès le début de l’interview, Nicolas Hulot paraît mal à l’aise sur le sujet. A la question de savoir s’il est satisfait de son action dans l’équipe de d’Edouard Philippe, le ministre répond : « satisfait… c’est difficile. Moi je vois ce qu’il reste à faire. Vous savez… d’abord… pour répondre très clairement […] jusqu’à l’été, j’ai la tête sous l’eau« , balbutie-t-il.
« Cet été on aura avec le président [de la République, NDLR] et le Premier ministre, je pense, un moment vérité. On fera le point, on tracera les perspectives et on prendra ensemble des décisions sur l’avenir et sur les prochaines étapes« , prévient-t-il devant Jean-Jacques Bourdin, avant de préciser son propos : « si je sens qu’on n’avance pas, que les conditions ne sont pas remplies, voire éventuellement qu’on régresse, à ce moment-là, j’en tirerai les leçons« .
"Cet été on aura un moment de vérité avec le président et le 1er ministre, on fera le point, on tracera les perspectives et on prendra les décisions sur l'avenir"
➡ @N_Hulot Ministre de la Transition écologique et solidaire#BourdinDirect pic.twitter.com/IDyTNRmDiA— RMC (@RMCInfo) May 16, 2018
Malaises répétés
Mais les premiers indices du malaise de Nicolas Hulot au sein du gouvernement se sont manifestés dès novembre 2017. A l’époque, il avait renoncé à faire appliquer la loi de transition énergétique qui prévoyait de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025. Nicolas Hulot avait prolongé l’échéance à 2030. De quoi s’attirer les foudres des milieux écologistes.
Quelques mois plus tard, une interview accordée au Journal du dimanche fait polémique. Alors que le président de la République avait promis la fin du glyphosate en France, Nicolas Hulot déclare quelques semaines après que « si dans un secteur particulier ou une zone géographique, certains agriculteurs ne sont pas prêts en trois ans, on envisagera des exceptions« .
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