Malgré des idées sympathiques, ce feel-good movie social succombe beaucoup de clichés du genre.
Un an après le carton des Invisibles, voilà une comédie prolétaire un peu semblable exaltant la renaissance de l’entraide dans des régions marquées par la misère mais surtout, en l’occurrence, par le désengagement des services publics.
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Certes, le “cinéma social” en général a toujours eu sa place chez nous, mais en détail, ces fictions de la solidarité anarchiquement retrouvée nous donnent presque le sentiment de voir affleurer la sous-catégorie d’un “cinéma Gilets jaunes”.
Jamais cités, ils étaient cependant souvent dans un coin de notre tête devant ce premier film d’un fils de mineur. Mine de rien narre la reconversion en parc d’attractions artisanal d’un ancien puits par une communauté de chômeurs, de mineurs retraités, d’alliés divers, refusant en bloc de laisser la mairie solder le site et détruire son histoire.
Non sans quelques idées sympathiques sur le rapport ambigu des friches à leur histoire (les anciens chariots transformés en pots de fleurs pour rond-point), Mine de rien ne décolle cependant pas au-dessus du format simplet du feel-good movie social à la française, marqué par un florilège de réflexes de scénario et motifs automatisés, comme l’ex-femme remariée à plus riche que soi, la joyeuse scène de chantier en groupe avec jazz manouche en fond ou la simple participation de Philippe Rebbot (qui joue et coscénarise).
Le film a au moins pour lui la bienveillance, la défense des opprimés et une jolie humeur générale.
Mine de rien de Mathias Mlekuz, avec Arnaud Ducret, Philippe Rebbot, Mélanie Bernier (Fr., 2019, 1h25)
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