Un des groupes phare de la scène indé suédoise s’offre un nouveau départ.
La vie est parfois cruelle. Depuis près de dix ans, la ville portuaire de Göteborg, sur la côte ouest de la Suède, abrite dans un trop grand secret quelques-uns des groupes de rock les plus talentueux du continent. Lors d’interminables nuits d’été et d’hivers trop longs, on y plonge avec goût et fureur les mélodies des Smiths dans le punk ou le shoegaze.
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Un renouveau pour plus d’inventions
Aux côtés de Makthaverskan, groupe avec lequel ils partagent un label (Luxury, lui aussi créé à Göteborg) et, un temps, certains membres, les champions de cette scène méconnue se nomment Westkust. Débarqués en 2012 à la force de Junk, premier ep prometteur, ces derniers reviennent avec un second album accouché dans la douleur, synonyme de nouveau départ plus que de réinvention. Jusque-là porté par deux têtes pensantes, le groupe est à présent l’habitat de la seule Julia Bjernelind – son comparse Gustav Andersson ayant choisi de se lancer en solo. Et cela tombe bien, c’est toujours de sa voix rêveuse et éthérée que venaient les mélodies les plus entêtantes. Pourtant, cette prise de pouvoir, qu’on aurait souhaitée victoire éclatante, pâtit d’un manque de diversité et de fracas. Reste certains morceaux, solaires et mélancoliques, où le chant de la jeune femme se détache et se déforme en d’authentiques petits crève-cœur.
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