Inspiré par la maternité de sa chanteuse, un excellent cru de pop synthétique.
Comment présenter le monde actuel, chaotique et fragmenté, à un·e jeune humain·e qui verrait le jour en 2020 ? Avec autant d’espoir que d’inquiétude ? C’est le genre de questions que s’est posées Hannah Lew, la figure de proue de Cold Beat et ex-membre de Grass Widow, au moment d’imaginer et d’écrire le nouvel album de la formation de San Francisco. Si les circonstances – sa maternité – ont influé sur la gestation de ce premier long format pour DFA (le bagarreur morceau Mother, traversé d’effets psychédéliques), Hannah Lew et ses musiciens ont réussi à prendre de la distance pour toucher à l’universel grâce à ces dix chansons aux mélodies entêtantes.
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Placée dans un écrin techno-pop, parfois bousculée par des éclats de guitare ou accompagnée par un saxophone (Paper), la voix d’Hannah Lew porte en elle une mélancolie délicieuse et éthérée. Grâce à un précieux sens des arrangements et une dynamique dans ses compositions, Cold Beat parvient ainsi à sublimer son héritage new-wave pour éviter de trop singer les gloires eighties qui ont pu l’influencer. Voici un groupe assez sûr de ses forces pour placer en dernière position Flat Earth, mémorable single inspiré par les feux de forêts qui ont ravagé la Californie en 2018.
Mother DFA/PIAS
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