La cours d’appel a réduit la durée de prison ferme à deux ans. Jérôme Cahuzac éviterait la case prison.
La cour d’appel de Paris vient de rendre son arrêt concernant l’affaire Cahuzac. Verdict : l’ancien ministre socialiste a été condamné à 4 ans de prison dont deux avec sursis et à une amende de 300 000 euros et cinq ans d’inéligibilité. Avec cette décision, la cour d’appel a prononcé une peine moins lourde qu’en première instance, où l’accusé avait été condamné à trois ans de prison ferme.
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La durée de prison ferme ayant été réduite à deux ans, Jérôme Cahuzac peut désormais bénéficier des mesures d’aménagement des peines dont il a droit. Ce qui lui permettrait, en toute hypothèse, d’éviter la case prison.
Rappel des faits
Jérôme Cahuzac s’était enferré dans le mensonges jusqu’à affirmer “les yeux dans les yeux”, au président de la République et à l’Assemblée nationale qu’il n’avait jamais eu de compte caché à l’étranger. Acculé, il finira par démissionner en mars 2013, et passera aux aveux le 2 avril “dévasté par le remords”. Son cas avait provoqué un séisme politique, en faisant de lui le symbole de la duplicité, aggravant le discrédit porté sur les hommes politiques “tous pourris”.
En février dernier, devant la cour d’appel de Paris, l’avocat général a requis la confirmation de la condamnation à trois ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité contre l’ex-ministre. Si la condamnation est confirmée cette après-midi, l’ancien ministre de Hollande serait automatiquement envoyé derrière les barreaux. Par contre, si le jugement requiert une peine égale ou inférieure à deux ans d’emprisonnement, il devient possible de demander un aménagement de peine.
Me Dupond-Moretti : “Je vous supplie de ne pas l’envoyer en prison”.
« Cahuzac en prison, ce n’est pas une décision de justice », avait plaidé en février dernier Eric Dupond-Moretti, avocat de Jérôme Cahuzac, avant d’implorer le juge : “Je vous supplie de ne pas l’envoyer en prison”.
Au micro d’Europe 1 ce matin, le député LREM, François Patriat, une des rares personnalités politiques en contact permanent avec Cahuzac, décrit d’un ton empathique le quotidien de son ami socialiste : « Je sais qu’il vit ce moment un peu isolé, parfois en Corse, parfois à Paris. Il me dit souvent qu’il le vit seul, avec son chien en Corse, qu’il lit, qu’il marche, qu’il réfléchit« .
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