Rubrique hebdomadaire du 6 au 12 mars
Spring, festival des nouvelles formes de cirque en Normandie
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Ce festival ne cesse de grandir et c’est une bonne nouvelle. Pour sa 10e édition (du 1er mars au 5 avril), Spring couvre l’ensemble du département et propose une cinquantaine de spectacles en partenariat avec 60 structures. Quant à la programmation, c’est le bonheur, d’une richesse créatrice et d’une densité remarquables. Avec deux portraits d’artistes consacré à deux circassiennes, Raphaëlle Boitel et Fanny Soriano. Autres temps forts, la rencontre entre le cirque et l’art lyrique avec les créations de Laurence Equilbey, Raphaël Navarro et Clément Debailleul, Cie 14 :20, Der Freischütz et celle d’Inaki Encina Oyon, David Bobée et Corinne Meyniel sur des cantates de Haendel, Louées soient-elles. Sans oublier le concert proposé en ouverture par Vimala Pons et Tsirihaka Harrivel à La Brèche, Pôle national cirque de Normandie Cherbourg-en-Cotentin. En un mois, il y en a pour tous les goûts, tous les âges, avec une dominante féminine qui irrigue tout le festival.
Opening Night, mise en scène Cyril Teste
Certainement le spectacle le plus attendu de ce début mars : réalisé à partir du scénario du film homonyme de John Cassavetes, Cyril Teste confie à Isabelle Adjani le rôle dévolu à Gena Rowland dans Opening Night (du 7 au 16 mars au Quai d’Angers). Une histoire de théâtre déroulée sur grand écran à la demande de Gena Rowland qui retrouve aujourd’hui le plateau auquel Cassavetes l’avait dédiée. Trois personnages sont réunis : le metteur en scène, l’acteur et l’actrice. Cela n’a pas changé. Mais l’époque, si, alors Cyril Teste et Isabelle Adjani ont choisi de » faire un geste et non pas un hommage » au sein duquel la performance filmique sera au service du théâtre.
Les six concertos brandebourgeois de Bach, chorégraphie Anne Teresa de Keersmaeker, compagnie Rosas
Pour ceux qui, comme nous, en redemandent après le portrait que lui a consacré le dernier Festival d’Automne à Paris, réjouissances au programme de l’Opéra de Paris – Palais Garnier avec Les six concertos brandebourgeois de Johann Sebastian Bach, chorégraphiés par Anne Teresa de Keersmaeker (du 8 au 14 mars). Entre elle et le musicien, les relations artistiques sont du genre fécondes : » Pour moi, la musique de Bach porte en elle comme nulle autre le mouvement, la danse, et parvient à associer l’abstraction extrême avec une dimension concrète, physique et même transcendante, peut-être précisément pour cette raison. » Créé en octobre dernier à la Volksbühne de Berlin avec sa compagnie, il compte le plus grand groupe de danseurs jamais réuni par la chorégraphe : seize interprètes appartenant à trois » générations » de sa compagnie Rosas. Un vrai casse-tête, reconnaît-elle, » pour la mise la mise en place d’une architecture forte et claire. C’est absolument crucial si l’on veut déployer en toute intelligibilité le contrepoint d’une partition aussi complexe avec autant de danseurs. » Pour ce faire, et c’est tout sauf un détail, Anne Teresa de Keersmaeker, a fait travailler les danseurs » à la recherche d’un matériel adéquat aux hommes comme aux femmes, un matériel ‘unisexe’, ce qui n’est pas banal. Il fallait atteindre à une certaine qualité de clarté, un sens du détail, un ra nement contrôlé qui me semblaient en phase avec l’esprit de Bach. » Pour ceux qui ne pourront y assister, signalons que ce spectacle fait l’objet d’une captation réalisée par Louise Narboni et sera retransmis sur Mezzo et Mezzo Live HD en direct le 14 mars 2019 à 19h30.
Croiser les regards au Nouveau Théâtre de Montreuil
Un temps fort sur l’altérité, c’est le défi lancé par le Nouveau Théâtre de Montreuil avec Croiser les regards (du 8 mars au 13 avril) qui réunit Gurshad Shaheman, Yann Duyvendak et Omar Ghayatt, Thierry Thieu Niang et Wael Alkak. Les problématiques liées à la question de l’identité, sexuelle, sociale, sont au cœur du solo de Gurshad Shaheman, Pourama Pourama (du 8 au 17 mars), et du spectacle Still in Paradise, créé par le Suisse Yan Duyvendak et l’Egyptien Omar Ghayatt (du 26 mars au 11 avril). Le 23 mars, rendez-vous est donné au Palais de la Porte Dorée pour Va voir là-bas si j’y suis de Thierry Thieu Niang avec dix danseurs de l’Atelier des artistes en exil et un concert de Waël Alkak. Pour finir, une conférence dédiée aux enfants le 13 avril : La science en pays d’Islam de Faouzia Charfi, universitaire, physicienne et femme politique tunisienne (à partir de 8 ans).
Festival Arts & Humanités
Comme son nom l’indique, le festival Arts & Humanités de la Nouvelle Scène Nationale de Cergy-Pontoise (du 12 au 24 mars) croise des propositions artistiques avec cinq spectacles internationaux avec un cycle de séminaires (avec l’université de Cergy-Pontoise) et un forum artistique, citoyen et solidaire en lien avec les associations du territoire. Où l’on retrouve le Suisse Yan Duyvendak avec deux spectacles : Actions et Still in Paradise, et l’artiste rwandaise aujourd’hui installée en France, Dorothée Munyaneza, avec Samedi détente. Et où l’on découvre Europium (titre délicieusement ironique….) de Linda Kapetanea & Jozef Frucek, venus de Grèce et de Slovaquie, ainsi que Y los huesos hablaron, réunissant les compagnies espagnole de la Societat Doctor Alonso et mexicaine de Teatro de Babel pour nous parler des sans voix d’Espagne et des desterrados du Mexique.
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