L’acte XVI des gilets jaune a encore été le théâtre de violences policières, comme en témoignent plusieurs vidéos.
Ce 2 mars à Toulouse, un CRS s’en est pris violemment à une femme, en marge de la manifestation des « gilets jaunes ». Alors que la manifestation s’était dispersée, un couple qui ne porte pas de gilet jaune fait face à un cordon de CRS devant une pharmacie. La femme semble engagée dans une conversation tendue avec eux. Quand soudain l’un d’eux la pousse et la fait tomber. Tirée par derrière, projetée au sol avec son compagnon, elle est ensuite frappée pendant plusieurs secondes.
La préfecture de Haute-Garonne s’est justifiée ainsi : “Un couple de personnes est venu s’interposer au milieu des forces de l’ordre. Invitées à circuler, elles ont alors proféré des insultes à l’encontre des policiers et l’une a tenté de dérober une grenade.” Pourtant des témoins affirment que le couple a simplement tenté de passer le cordon de CRS. Ils n’ont pas porté plainte et n’ont pas été interpellés.
Un député accuse la police de l’avoir matraqué
D’autres cas de violences policières ont été recensés lors de cet « acte XVI » des gilets jaunes. En effet, le député de la France insoumise Loïc Prud’homme accuse la police de l’avoir matraqué, à Bordeaux, samedi 2 mars. Il a publié une vidéo, en montrant son oreille saignante.
Matraqué alors que je quittais la manifestation tranquillement. @CCastaner @PrefAquitaine33 les violences policières n'existent pas ? Ça suffit, vous semez le chaos ! pic.twitter.com/68jzbV8Wne
— Loïc Prud'homme (@PrudhommeLoic) March 2, 2019
Un homme en fauteuil roulant gazé
Enfin, à Toulouse encore, un gilet jaune en fauteuil roulant, portant la chasuble fluo, a reçu un jet de gaz lacrymogène en plein visage. L’homme aurait cherché à récupérer un masque de protection. “Le policier lui a arraché ses lunettes et son masque sans aucune raison, explique un témoin sur place, cité par France 3. Ce monsieur n’était pas agressif et cherchait juste à récupérer son matériel. Les ‘street médic’ sont intervenus pour le soigner tellement il avait le visage brûlé par la lacrymogène.”
allo @Place_Beauvau – c'est pour un signalement – 490
Lacrymogène à bout portant sur personne handicapée
Toulouse, #ActeXVI
Source: https://t.co/GejiNfPmCw pic.twitter.com/gs5gArNOJR
— David Dufresne (@davduf) March 3, 2019