L’immense œuvre d’art immersive qui devait ouvrir ses portes jeudi 24 janvier n’a finalement pas pu accueillir de visiteurs car elle n’a pas obtenu les accords de la préfecture de police de Paris. Elle devrait être reportée « dans les plus brefs délais » d’après les organisateurs de l’événement.
Après des semaines d’attente, les détenteurs de « visas » n’ont finalement pas pu découvrir, ce jeudi, le mystère qui se cache derrière cet intriguant projet immersif. L’ouverture de DAU a été reportée pour des raisons techniques, provoquant incompréhension et frustration chez certains visiteurs.
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L'ouverture de DAU est décalée dans l'attente de l'accord de la Préfecture de police de Paris, qui devrait intervenir dans les plus brefs délais.
— DAU (@daudigital) January 24, 2019
Une organisation quelque peu chaotique
Les participants ont été prévenus le jour même, par mail, qu’ils ne pourraient accéder à l’exposition : « Afin de vous faire vivre la meilleure expérience DAU, nous sommes dans l’obligation de décaler notre ouverture pour des raisons techniques. » indiquait ce dernier. Les organisateurs ont précisé, sur Twitter, que : « Les personnes ayant acheté un visa pour les 24 & 25 janvier (sur tous les horaires jusqu’à 18:00 inclus) bénéficieront d’un remboursement ou d’un report. »
Problème : le mail envoyé par l’équipe de DAU dévoile les adresses mail des participants à tous les destinataires. Dans la nuit, ces derniers ont donc reçu un second mail d’excuse, indiquant : « Nous avions prévu de vous mettre tous en copie cachée mais à cause d’une erreur technique vos adresses se sont trouvées dans le mauvais champ. » Une seconde maladresse qui suscite de nombreuses réactions chez les internautes.
#Bigfail en effet ce mail avec les adresses de tout le monde pour l'annulation de #DAU… Ils vont publier les comptes en banque de ceux qui demandent le remboursement aussi ?
— Alexandre Pletser (@AlexandrPletser) January 24, 2019
Une première mondiale pour ce mystérieux projet
DAU est une œuvre artistique titanesque qui intrigue tant elle est indéfinissable. A l’origine de ce projet fou, le cinéaste russe Ilya Khrzhanovsky souhaitait tourner un biopic sur le physicien Lev Landau. Entre 2009 et 2011, il s’est attelé à reproduire ce à quoi ressemblait la vie dans un institut de recherche de l’ère stalinienne. Pendant trois ans, 400 personnes (scientifiques, artistes, serveurs et criminels) se sont côtoyés jours et nuits afin de vivre en accéléré 30 années au sein de l’Union soviétique, de 1938 à 1968.
Le résultat ? 700 heures de rushes, 13 longs-métrages ainsi que quelques courts-métrages, séries et documentaires. Afin de les présenter au public, les organisateurs ont choisi de lui faire vivre une expérience hors-normes. Pour sa première mondiale, l’événement se déroule à Paris dans trois lieux différents, dont deux en travaux : le théâtre de la Ville de Paris, le théâtre du Châtelet et le Centre Pompidou. Pour y accéder, les participants doivent se munir d’un « visa » coûtant entre 35 et 150 euros en fonction du temps de la visite, avant de répondre à un test psychométrique qui permettra, selon les mots des organisateurs, de rendre cette « expérience unique ».
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