Le concours de l’Eurovision a été retransmis au public chinois via la plateforme « MangoTV ». Mais certains éléments, considérés comme « déviants » par le régime en place, ont été supprimés.
Si l’Eurovision s’est imposé comme un concours prônant la tolérance et la liberté, il semblerait que la Chine ne soit pas vraiment sur la même longueur d’onde. Comme le rapporte l’Agence France Presse, la demi-finale de l’édition 2018 était retransmise sur la plateforme chinoise MangoTV, mercredi 9 mai. Mais certains éléments ont disparu au montage, étant considérés comme déviants des « valeurs centrales du socialisme ».
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Le tabou de l’homosexualité encore très présent en Chine
La prestation de l’Irlandais Ryan O’Shaughnessy a par exemple été enlevée comme par magie, à cause de la présence d’un couple d’hommes dansant sur scène pendant son morceau Together.
Les drapeaux arc-en-ciel présents dans le public ont également été floutés. Si l’homosexualité est de plus en plus acceptée par la société chinoise, le régime poursuit sa répression. Tout « contenu homosexuel » est interdit de diffusion sur les sites internet de streaming, et la thématique n’est que très peu abordée dans les films et les séries télévisées.
Les tatouages interdits à la télévision
Autre cas, celui du chanteur albanais Eugent Bushpepa. Tatoué aux bras, il a lui aussi disparu de la version proposée par MangoTV. En effet, les autorités interdisent depuis janvier dernier de montrer des tatouages à la télévision.
Une censure qui n’est pas passée inaperçue auprès de l’Union européenne de radio-télévision, qui organise l’Eurovision. « Ce n’est pas compatible avec les valeurs d’universalité et d’inclusion et notre fière tradition de célebrer la diversité par la musique », ont-ils fait savoir, précisant que MangoTV venait de perdre les droits de diffusion du concours.
{"type":"Banniere-Basse"}