Le Clap (Collectif de Livreurs Autonomes Parisiens), qui a annoncé devenir un syndicat, a lancé un appel au boycott, ce mercredi, afin de répondre aux revendications des livreurs.
Mercredi 13 janvier, lors d’une conférence de presse, le Clap (Collectif des Livreurs Autonomes Parisiens) a appelé au boycott de Deliveroo à partir de vendredi et jusqu’à obtention de “réponses concrètes à nos revendications”.
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— Rapports de Force (@rapportsdeforce) February 12, 2020
Cette décision a été prise face à l’inaction de la plateforme concernant la multiplication des problèmes liés à la précarité des livreurs. Les propos du porte-parole du Clap, Jérôme Pimot, rapportés par France Info, précisent que le boycott vise à réclamer des “réponses concrètes sur la tarification, les distances des courses et la mise en place d’instances de dialogue”.
Création d’un syndicat de livreurs
En novembre dernier, afin de “promouvoir le dialogue social”, Deliveroo a créé le Forum des Livreurs. Une initiative décriée par le Clap qui estime que la représentativité du forum n’est pas avérée. Afin de remédier à cela, le collectif, qui a été créé il y a plus de deux ans, a annoncé se transformer en syndicat. Une manière de défendre les “droits et conditions de travail des livreurs autoentrepreneurs” à travers un processus électoral.
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A Paris, le blocage des cuisines Deliveroo
En parallèle de leur appel au boycott, Clap a annoncé avoir l’intention de bloquer, durant cette journée du 14 février, les cuisines Deliveroo installées depuis 2018 à Saint-Ouen. Suivant le modèle anglais, la plateforme de livraison avait décidé d’ouvrir ses propres cuisines afin de louer aux restaurateurs les locaux et les équipements présents sur place, contre une partie de leur chiffre d’affaires.
Une démarche très critiquée, à la fois pour les conditions de travail des cuisiniers travaillant dans les locaux et l’impact de telles cuisines sur les restaurants présents dans le secteur, comme le rapporte cet article de France Info.
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Une première victoire pour les livreurs
En France, si les livreurs se battent depuis plusieurs années pour obtenir plus de droits, la première condamnation de Deliveroo a eu lieu il y a quelques jours.
La plateforme devra verser 30 000 euros à un livreur qui travaillait pour elle depuis 2015 et réclamait la requalification de son contrat de prestation de services en contrat de travail. Une victoire qui devrait encourager les livreurs à se battre davantage. Lors de la conférence de presse, Me Kevin Mention, l’avocat du livreur en question – qui s’occupe de nombreuses affaires similaires -, a encouragé cette démarche, bien que ce soit “des combats qui peuvent durer plusieurs années”.
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