Moins de vingt femmes et aucune tête d’affiche.
On connaît la difficulté des femmes à s’imposer dans l’industrie musicale, surtout quand il s’agit d’être sur le devant de la scène… mais avec ce petit élan révolutionnaire ambiant, on s’attendait quand même à un petit peu plus de reconnaissance pour les artistes féminines dans la programmation des festivals mythiques de Reading et Leeds, en Angleterre. Que nenni.
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Alors oui, la programmation peut en ravir plus d’un : Liam Gallagher, Stormzy, Rage Against The Machine, Two Door Cinema Club, slowthai et bien d’autres s’invitent à la fête, qui promet d’être dingue. Mais… où sont les femmes ?
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Non seulement, elles sont rares, mais en plus… elles ne sont jamais en tête d’affiche. Pas une n’officie une fois sur les trois jours des festivals jumeaux, comme le souligne très justement une twittos, @lucy_mccourt :
https://twitter.com/lucy_mccourt/status/1227162192434343936
Une fois les hommes retirés de l’affiche, le constat est on ne peut plus triste : 1, 2, 3,… les artistes féminines s’additionnent au compte-gouttes.
Pourtant, ce n’est pas comme si 2019 et 2020 étaient des années dépourvues d’actualité musicale du côté des femmes (on n’en a en réalité jamais manqué) : une certaine Lizzo, la discrète Billie Eilish, Weyes Blood, Clairo, The Big Moon, Alexandra Savior, Soko, Dream Wife, Little Simz, Big Joanie… pour n’en citer que quelques-unes.
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Non, vraiment, le choix ne manquait pas. Sans parler des artistes françaises qui chantent en français, que l’international semble s’obstiner à ne pas vouloir découvrir. Force et courage donc, aux rares privilégiées (les talentueuses Girl in Red, 070 Shake, Mahalia, etc.) qui devront honorer la scène féminine au mois d’août dans le nord et le sud de l’Angleterre.
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