L’islamologue suisse affirme que les trois femmes qui l’accusent de viol, en France, ont menti et que leurs relations sexuelles étaient librement consenties.
Comme l’avaient annoncé ses avocats il y a plusieurs mois déjà, Tariq Ramadan a déposé, vendredi 22 février, trois plaintes pour « dénonciation calomnieuse » et « dénonciation d’une infraction imaginaire », à Montpellier, Rouen et Lille, les villes de résidence des trois femmes ayant porté plainte à son encontre pour viol et agression sexuelle, révèle RTL. Il dépose plainte à l’encontre de celle que les médias ont surnommé Christelle, de Henda Ayari – pour laquelle il est mis en examen – ainsi que de Mounia Rabbouj, qui a déposé plainte à son encontre pour neuf viols.
L’islamologue tente de fragiliser les accusations des plaignantes et parle de relations consenties. Pour Christelle, il remet en cause le récit et la chronologie des faits. Dans sa déposition, elle affirme avoir été humiliée et frappée en début de soirée, puis séquestrée dans sa chambre d’hôtel avant que Tariq Ramadan ne parte faire sa conférence. Et selon une expertise très récente demandée par le juge d’instruction, Christelle aurait pu se trouver à la conférence. Les avocats de M. Ramadan ont par exemple repéré son visage sur une photo du public présent ce soir-là. L’expertise conclut avec un indice de confiance « modéré à fort » que les deux visages sont en effet identiques.
Des plaintes sans impact dans la procédure
Henda Ayari affirme elle aussi avoir été violée dans un hôtel, à Paris, en 2012. Et pour remettre en cause sont témoignage, l’islamologue s’appuie sur un échange de mails où elle aurait écrit : « Tu sais que j’ai beaucoup aimé… J’espère que tu as gardé un bon souvenir de moi comme moi de toi, même si c’était court. » Des messages qui « mettent à mal les déclarations et les accusations de la plaignante », écrit la brigade criminelle dans ses conclusions. Idem pour Mounia Rabbouj, Tariq Ramadan s’appuie sur des échanges de messages à caractères sexuels pour tenter de démontrer la relation consentie.
Ces trois plaintes n’auront pour l’heure aucun impact sur l’effet de la procédure. « La ‘dénonciation calomnieuse’ ne peut en effet être instruite que si la justice prononce un non-lieu, une relaxe ou un acquittement concernant les accusations initiales », précise RTL.