Jean-Sylvain Le Gouic est désormais en solo, mais toujours épaulé de Yuksek. Un bel album pour ce début de printemps.
Quatre ans après un premier album encore chaud, Juveniles est de retour. En janvier, au coin du feu de cheminée de la Brasserie Barbès, à Paris, on rencontrait la tête pensante du groupe, Jean-Sylvain Le Gouic, qui nous racontait le chemin parcouru depuis le single We Are Young, paru en 2011. Le temps a passé, et voici l’heure du deuxième album, Without Warning, toujours dans cette frange d’electro-pop fidèle aux premières heures du groupe – mais avec une touche de maturité en plus.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Né à Rennes en 2011, Juveniles a vite rencontré un certain écho, boosté par un passage remarqué aux Trans Musicales locales. Au départ en trio (avec Pierre Le Seven et Thibaut Doray), Juveniles devient duo puis quasi-solo, Jean-Sylvain s’occupant de la majorité du processus créatif. Il explique : “Grâce au studio rennais, beaucoup de groupes se croisent. Je suis le principal compositeur mais on est une famille élargie.” Une famille notamment composée de Yuksek, Pierre-Alexandre Busson de son vrai nom. Si Jean-Sylvain le considère comme un “grand frère qui a réussi et un modèle”, Yuksek va jusqu’à parler d’“alter ego”. Celui-ci développe :
“J’ai rencontré quelqu’un avec qui je partage énormément de goûts musicaux, une même approche de la musique, un goût pour les synthés vintage…”
S’il avait entièrement produit le premier album, il a cette fois-ci uniquement mixé le titre d’ouverture, Love Me for Ever. “Jean-Sylvain est venu vers moi pour avoir un edit alternatif et plus électronique. Ça me faisait plaisir de contribuer à ce deuxième disque.”Bilan ? Un titre qui s’annonce déjà comme un incontournable du printemps.
En attendant les premiers bourgeons, c’est à New York que Juveniles a posé ses valises pour la production. Plus précisément au Crowdspacer, le studio du producteur Joakim Bouaziz.
“Tout s’est fait assez simplement, le courant est très vite passé avec Joakim, précise Jean-Sylvain. On a fait l’album en deux sessions avec des musiciens locaux : Christopher Berry (batterie) et Ben Campbell (basse). Joakim avait la couleur en tête depuis l’écoute de nos demos. C’était assez hallucinant de tomber sur autant de personnes talentueuses réunies en un même lieu.”
Si la barrière du continent aurait pu effrayer, Jean-Sylvain n’a pas hésité une seconde à partir. Un voyage qui s’impose en fil rouge de l’album et nous emmène le temps de douze titres. Douze titres sélectionnés de façon plutôt naturelle, selon le garçon.
“Ce n’était pas une sélection drastique, c’était juste cohérent. Il y a plusieurs cycles thématiques dans l’album et des morceaux indispensables. J’ai fait une colonne vertébrale de ce que je voulais, notamment le titre Entitled to Happiness qui devait absolument clôturer l’album.”
Un disque marqué par des titres forts (le tubesque Someone Better, la touche house de Decoys, la mélancolie de Parasomnia…) mais également par une maturité désormais plus marquée. Un signe qui ne trompe pas : le symbolisme du premier titre dévoilé, Can We Fix It ? “De manière inconsciente, c’était peut-être : ‘Après tant de silence, est-ce qu’on peut encore y arriver ?”, s’interroge Jean-Sylvain. On le lui souhaite.
concerts le 7 avril à Paris (Maroquinerie), le 13 à Bordeaux, le 28 à La Roche-sur-Yon, le 19 mai à Ris-Orangis
{"type":"Banniere-Basse"}