François Fillon est sorti de sa retraite médiatique le 30 janvier sur France 2, à quelques semaines de son procès pour des emplois fictifs dont aurait bénéficié son épouse. Voici quelques punchlines à retenir.
Alors que son procès pour « détournement de fonds publics » s’ouvrira le 24 février, l’ex-champion de la droite, François Fillon, est sorti de sa retraite médiatique le 30 janvier sur France 2. Une invitation qui a fait grincer des dents, car considérée comme une longue tribune offerte par le service public à l’ex-Premier ministre. De fait, celui-ci a livré sa défense en prime time. Voici ce qu’on peut en retenir.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop","device":"desktop"}
L’image de la soirée
L’image de la soirée, c’est sans doute le visage fermé, crispé, de François Fillon devant le tableau énumérant les charges qui pèsent contre lui. A savoir, « détournement de fonds publics », « complicité et recel de détournement de fonds publics », « complicité et recel d’abus de biens sociaux », et « manquement aux obligations déclaratives de la haute autorité pour la transparence de la vie publique ».
L'image de la soirée ? #VALP #Fillon pic.twitter.com/AaGXmCTtKO
— Pierre Tremblay (@tremblay_p) January 30, 2020
“Je ne chercherai pas à revenir”
Tout d’abord, François Fillon explique que, s’il a accepté d’avoir cette unique expression publique avant son procès, ce n’est pas pour “chercher à revenir” en politique. “Je ne chercherai pas à revenir”, déclare-t-il. Il affirme surtout, comme il l’a toujours fait, que la procédure engagée contre lui, et qui lui a coûté sa défaite à la présidentielle, était à charge : “Je vais pour la première fois, devant des juges impartiaux, pouvoir me défendre, alors que toute la procédure engagée contre moi – même mes pires adversaires le reconnaissent – était une procédure d’exception, à charge.”
La réalité du travail de Penelope Fillon
François Fillon a ensuite tenté de clarifier la situation de son épouse, Penelope Fillon, dont la réalité du travail est mise en doute. Pour lui, “l’honneur de mon épouse a été déchiqueté”. “Penelope a été ma première et ma plus importante collaboratrice”, assure-t-il. “Elle a été ma collaboratrice quotidienne, elle a géré mon agenda local, elle a géré le courrier parlementaire, elle a supervisé, corrigé les discours que je faisais, elle a été surtout, et c’est ça le plus important, le lien entre le terrain et un parlementaire qui était de plus en parisien”, poursuit-il.
>> A lire aussi : Retraite par points : une vidéo de François Fillon en 2016 ruine la com’ du gouvernement
La séquence dévastatrice de l’interview de Penelope Fillon
France 2 a rediffusé devant François Fillon l’interview vidéo de son épouse par le Sunday Telegraph, exhumée par Envoyé Spécial, dans laquelle elle affirme n’avoir “jamais été” l’assistante de François Fillon “ou quoi que ce soit de ce genre-là”. Dur d’affronter ces images pour François Fillon, qui rétorque que “l’assistant parlementaire en anglais a une autre signification qu’en français”.
"Elle a toujours refusé les honneurs, elle a toujours refusé de se mettre en avant", dit Fillon sur la séquence dévastatrice de l'interview, il évoque aussi une expression en anglais qui n'a pas le même sens en français #VALP
— Romain Herreros (@Romain_Herreros) January 30, 2020
Et que son épouse “est d’une très grande timidité, d’une très grande réserve, elle a toujours fui les honneurs, elle a toujours refusé de se mettre en avant”.
Ses commentaires sur Emmanuel Macron
Enfin, François Fillon n’a pas résisté à tacler Emmanuel Macron, en affirmant que s’il avait été élu, il aurait “fait plus fort et plus vite”. En octobre il avait déjà affirmé que “Macron, c’est un petit joueur”. Cette fois-ci, Fillon met plus les formes, reconnaissant même quelque part partager le programme du président qui se disait “ni de droite ni de gauche” : “Il applique son programme et je souhaite qu’il réussisse.” Il nuance toutefois : “Je ne sais pas si c’est un programme de droite, il essaye de mettre en œuvre des mesures qui visent à améliorer la compétitivité de l’économie française. J’aurais fait différemment, j’aurais fait plus fort et plus vite mais beaucoup de ses mesures vont dans le bon sens.”
"Je souhaite qu'il réussisse" : @FrancoisFillon soutient l'action d'Emmanuel Macron car, indique-t-il, "la gravité de la crise démocratique, la fragilité de la France et de l'Europe dans le monde aujourd'hui, ne me laissent pas beaucoup de choix" #VALP pic.twitter.com/ROGX734DMk
— L'Événement (@LevenementFTV) January 30, 2020
>> A lire aussi : François Fillon, ses premiers arrangements avec la vérité
{"type":"Banniere-Basse","device":"desktop"}