« Jalouse » prend la tête d’un box-office, où aucune nouveauté ne tire vraiment son épingle du jeu, malgré quelques bonnes surprises. L’ensemble reste dominé par les continuations de « Thor: Ragnarok » et « Épouse-moi mon pote ».
Pour ce second mercredi du mois de novembre, le nouveau film des frères Foenkinos, Jalouse, prend la tête d’un box-office mou. Le film comptabilise 37 130 entrées pour son premier jour avec une moyenne de 101 spectateurs par copie. Stéphane et David Foenkinos font moins bien qu’avec leur précédent film, La Délicatesse, qui avait rassemblé 45 307 spectateurs pour son premier jour, en 2011, avant de finir sa course à 770 579 entrées. Le résultat de Jalouse confirme l’intérêt du public pour Karin Viard, entérinant l’existence et le succès d’un genre que constituerait le « Karin Viard movie ». En effet, le dernier film en date avec l’actrice, Le Petit locataire, avait déjà été un petit succès pour un premier film. Après un premier jour à 15 558 spectateurs, le film avait terminé sa carrière avec 192 587 entrées, réalisant une belle performance.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Le nouveau film de Thrierry Klifa, avec Catherine Deneuve et Nekfeu, Tout nous sépare, prend la deuxième place du box-office avec 18 840 entrées et une moyenne de 99 spectateurs par copie. Un début juste correct au vu du potentiel du film, mais en dessous du précédent métrage du réalisateur, Les Yeux de ma mère, déjà avec Catherine Deneuve, qui avait fait 20 139 entrées pour son premier jour avant de totaliser 206 415 entrée en fin de carrière. Tout nous sépare ne devrait donc pas faire mieux et atteindra surement à peine les 200 000 entrées.
A Beautiful Day de Lynne Ramsay, doublement récompensé au dernier festival de Cannes, réalise un démarrage réussi, au vu de la forme singulière du film. 14 024 spectateurs (96 par copie) sont allés voir le vétéran brutal Joe incarné par Joaquin Phoenix. A titre de comparaison, Good Time, le film arty des frères Safdie porté par Robert Pattinson, qui était également au festival de Cannes mais reparti, lui, sans prix, totalisait 10 039 entrées pour son premier jour, il y a deux mois.
Un box-office dominé par les continuations
Parmi ces trois films, aucun ne devrait se retrouver au sommet du top 10 du box-office, du fait de leur faible démarrage et d’un contexte qui privilégie les continuations de films tels que Thor: Ragnarok et Épouse-moi mon pote. Le super-héros Marvel pointe désormais à 1 848 084 entrées, avec une bonne continuation de 707 698 nouveaux tickets vendus la semaine dernière. Épouse-moi mon pote, lui, engrange 642 927 nouveaux spectateurs la semaine dernière et totalise 1 613 362 entrées. Cependant le film de Tarek Boudali ne devrait pas réaliser un aussi bon score qu’Alibi.com de Philippe Lacheau, qui avait réunit, en début d’année, 3 581 581 spectateurs en fin de carrière.
Des démarrages décevants et un mauvais départ pour Borg/McEnroe
Dans le reste du box-office de la semaine : démarrage timide pour Prendre le large, le nouveau film de Gaël Morel avec Sandrine Bonnaire. Pour son premier jour d’exploitation le film réunit 3 535 spectateurs et effectue une moyenne convenable de 69 spectateurs par écran. Prendre le large ne devrait donc pas dépasser la barre des 50 000 entrées en fin de course. C’est donc bien moins que son film Après lui sorti en 2007. Cependant, déjà à l’époque, la présence de Catherine Deneuve dans le rôle principal n’avait pas suffi à faire grimper les entrées qui s’étaient achevées à 91 526.
L’échec de la semaine revient à Borg/McEnroe. Le match d’anthologie entre les deux tennismen, interprétés par Shia LaBeouf et Sverrir Gudnason, ne parvient pas à trouver son public puisqu’il comptabilise seulement 3 010 entrées pour son premier jour en salle soit une très faible moyenne de 26 spectateurs par écran. Le film devrait peiner à atteindre les 50 000 entrées.
Déception également pour En attendant les hirondelles, déambulation intime au cœur de l’Algérie contemporaine. Le premier long métrage de Karim Moussaoui n’aura attiré que 2 011 spectateurs pour son premier jour en salle et devrait avoir du mal à dépasser les 20 000 entrées en fin d’exploitation.
La surprise Thoret
Enfin l’étonnante surprise de la semaine revient au critique de cinéma Jean-Baptiste Thoret. Avec We Blew It, plongée dans les grands espaces amércains, Thoret retrace une petite histoire contemporaine de la cinéphilie américaine et se demande comment l’Amérique est-elle passée d’Easy Rider à Donald Trump (en gros) ? Distribué sur seulement 10 copies, le film cumule 972 entrées pour son premier jour en salle, soit une bonne moyenne de 97 spectateurs par écran.
{"type":"Banniere-Basse"}