L’entreprise qui aurait siphonné les données personnelles de 87 millions d’utilisateurs de Facebook pour, notamment, faire élire Trump a annoncé mettre fin « immédiatement à ses opérations ».
Une épine dans le pied en moins pour Mark Zuckerberg. Alors que le patron de Facebook espère tourner la page du scandale de l’utilisation des données de 87 millions d’utilisateurs du réseau sans leur consentement, l’entreprise au coeur du scandale va mettre la clef sous la porte. Cambridge Analytica a annoncé mercredi soir sur son site internet qu' »une procédure d’insolvabilité au Royaume-Uni » et une « procédure de faillite » aux Etats-Unis allaient être bientôt engagées.
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Mieux dans l’ombre
La société britannique, spécialisée dans la collecte de données, « cesse immédiatement toutes ses opérations », indique le communiqué. « Il a été établi qu’il n’est plus viable de continuer à opérer cette activité, ce qui n’a laissé à Cambridge Analytica aucune alternative réaliste à son placement sous administration judiciaire. »
Opérant jusque là dans l’ombre, l’entreprise a fait la une de la presse internationale depuis le mois de mars. Et « le siège mené par la couverture médiatique a éloigné presque tous les clients et fournisseurs », a-t-elle déploré dans son communiqué. Cambridge Analytica est accusé d’avoir détourné les informations personnelles de près de 90 millions d’usagers de Facebook, récoltées via un test psychologique qui leur était proposé. La société aurait ensuite utilisé ces donnés pour prédire certains votes mais surtout pour les influencer, notamment en diffusant de fausses informations.
« Activités légales »
Plusieurs procédures judiciaires ont ainsi été ouvertes contre la firme, notamment aux Etats-Unis, où elle aurait favorisé l’élection de Donald Trump à la Maison blanche, et au Royaume-Uni, où on la suspecte d’avoir eu un rôle déterminant dans le référendum pour le Brexit.
Dans son communiqué, l’entreprise anglaise se défend une dernière fois. « Au cours des derniers mois, Cambridge Analytica a fait l’objet de nombreuses accusations infondées et, malgré les efforts de l’entreprise pour rectifier les faits, elle a été calomniée pour des activités qui non seulement sont légales, mais aussi largement acceptées comme faisant partie intégrante de la publicité en ligne. »
Pour autant, cet épisode ne clôt pas définitivement la saga Cambridge Analytica. En plus des différentes enquêtes, 01Net rappelle que l’ancien patron de l’entreprise, Alexander Nix, a, depuis sa suspension, pris la tête d’une nouvelle société appelé Emerdata, lancée par des anciens de Cambridge Analytica et des proches de Trump. Pour rappel, il avait été exclu de la firme après avoir été film par les caméras de la chaîne de télé anglaise Chanel 4 alors qu’il était en train d’encourager les journalistes undercover à avoir recours à de belles femmes issues des pays des l’Est pour piéger et faire chanter des hommes politiques,
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