Défricheuses, les soirées Fifty Fifty sont un passage obligé de Bruxelles. Derrière ces sessions mensuelles, Laetitia Van Hove, qui flaire les artistes émergents et déroule une programmation éclectique et efficace.
Angèle, Juliette Armanet, Loyle Carner, Lomepal, Papooz, Mai Lan, Eddy de Pretto… Depuis le 29 septembre 2016, date de leur lancement, les soirées Fifty Fifty ne cessent de taper dans le mille avec une programmation défricheuse qui se pose comme miroir de l’actualité musicale. Le principe est simple : tous les mois, un artiste international et un artiste belge offrent chacun un showcase privé aux heureux élus ayant réussi à choper une invitation gratuite (showcase retransmis en live, de 19 heures à 20 h 30 sur Facebook).
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Si la Fifty Fifty se déroulait au départ à l’hôtel JAM, elle investit désormais deux lieux : le C12 (galerie Horta) près de la Grand-Place de Bruxelles, et, exceptionnellement, l’Atomium, monument bruxellois absolument zinzin construit à l’occasion de l’Exposition universelle de 1958.
Refermons le livre d’histoire pour revenir au présent, celui que Laetitia Van Hove, créatrice des Fifty Fifty Sessions, s’est donné pour mission de refléter en ne programmant que de futures perles rares, donnant leur chance à tous ceux qui, dotés de talents, le méritent.
Donner une belle visibilité aux artistes
C’est grâce à elle que l’on tendit l’oreille du côté du Flamand Zwangere Guy, bravant les frissons de malaise que nous collait son pseudo chelou, pour découvrir du rap néerlandais hyperbien. Même chose avec Juicy, duo de r’n’b tendance nineties ; Coely, rappeuse anglophone mordante ; WWWater, protégée de Soulwax ; Tsar B et son r’n’b oriental ; Tamino, songwriter belge d’origine égyptienne à mi-chemin entre Jeff Buckley et King Krule.
Les Fifty Fifty fonctionnent comme un tampon de confiance, nous certifiant la qualité et l’explosion prochaine des artistes mis en avant. “On n’a pas de style particulier, on fonctionne aux coups de cœur du moment, confirme Laetitia Van Hove. Ça passe du rap espagnol à du r’n’b UK, de la pop française à du rock ou de l’electro.”
Elle ajoute : “Notre but est de donner une belle visibilité aux artistes émergents qui n’ont pas toujours le soutien des gros médias. On ramène aussi pas mal de pros… Ce coup de pouce marche bien puisque Lomepal, Eddy de Pretto, Angèle acceptent de venir !” Les Fifty Fifty marchent si bien qu’elles s’exporteront en France début juin dans un lieu encore tenu secret.
En attendant, rendez-vous le 25 avril, à Bruxelles, pour un doublé Clara Luciani/ Sonnfjord, l’une française et auteure d’un très bon premier album, Sainte-Victoire ; les autres bruxellois, electro-pop et dont on attend le prochain ep. “Fifty fifty”, mais réussite totale.
Fifty Fifty Session Le 25 avril au C12 (Bruxelles), avec Clara Luciani et Sonnfjord, en partenariat avec Les Inrockuptibles
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