L’actrice actuellement à l’affiche de Papa ou Maman 2 était l’invitée de l’émission “Dans le genre de” sur Radio Nova. Elle évoque entre autres son parcours, sa relation au féminin, au masculin et la place des femmes dans le cinéma.
Quelle relation entretient chacun d’entre nous avec son genre, sa féminité, sa virilité? Par le biais de quelles identifications, culturelles (acteurs, musiciens, personnages de fictions) mais aussi plus personnelles (familiales, amicales, etc.) s’est-elle construite ? Tel est le point de départ de Dans le genre de, une des nouvelles émissions de la grille de Radio Nova. En une heure, une fois par mois, Géraldine Sarratia, journaliste aux Inrocks, part à la rencontre d’une personnalité qu’elle interroge sur son rapport au genre et à l’identité.
Après l’écrivain et cinéaste Virginie Despentes, le comédien, réalisateur et écrivain et Melvil Poupaud, c’était cette fois au tour de Marina Foïs d’être l’invitée de l’émission. L’actrice de 46 ans est actuellement à l’affiche de la comédie de Martin Bourboulon Papa ou Maman 2 aux côtés de Laurent Laffite. Pendant cette heure d’émission, celle qui commence par avouer : « Je me suis rendue compte que j’étais une femme très tard. Cela n’a pas été une question pendant très très longtemps », revient sur son enfance, en région parisienne dans une famille « d’intellos de gauche » : une mère psychanalyste, un père astrophysicien qui cultivaient une certaine marginalité et ne faisaient rien comme tout le monde.
« J’avais la honte, on avait pas la télé. Mes parents c’était des vieux babs, on mangeait du chili con carne. Personne ne mangeait ça à l’époque. »
L’actrice qui se revendique féministe, évoque aussi les figures qui ont compté pour elle, parmi lesquelles Deneuve, Depardieu, Gena Rowlands et parle de la place, grandissante selon elle, accordée aux femmes dans le cinéma français : « L’adjectif effacée ne correspond pas aux femmes de ma génération », explique-t-elle. Elle regrette cependant que le caractère stéréotypé des rôles féminins dans la comédie :
« Moi qui adore la comédie et qui aimerait en faire beaucoup plus je dois dire que je suis affligée par les rôles écrits pour les femmes (..). soit je suis nymphomane, soit je suis mal baisée, soit j’ai mes règles, soit je ne les ai pas. Tout est raconté en dessous de la ceinture. Ca n’est pas intéressant. Moi je rêve qu’on m’autorise à faire rire comme un homme. Faire rire avec autre chose qu’avec des nichons et une chatte.«
Il est également question de sa vision de la virilité, des « acteurs grosses couilles qui la fatiguent« , des hommes qui lui plaisent et savent « mélanger lyrisme et trivilialité », ou encore de son rapport très personnel au vêtement.
« Si j’avais le choix aujourd’hui, je choisirais peut-être d’être un homme. Il me semble qu’ils ont une part de culpabilité en moins. Alors ils en ont sur les épaules parce qu’il faut qu’ils gagnent du pognon et qu’ils aient des grosses bites et des grosses voitures et que cela doit être très lourd à vivre. Sûrement… »
L’intégralité de l’émission est à écouter ici :
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