À son rendez-vous annuel à Rome, Netflix donne des nouvelles de ses projets en cours, en annonce d’autres et continue d’attirer les talents européens.
Outre une troisième partie pour La Casa de Papel, une série-documentaire sur l’affaire du petit Grégory réalisé par Gilles Marchand, la bande-annonce de la deuxième saison de Glow et les premières images de Maniac avec Emma Stone et Jonah Hill, Netflix a annoncé une myriade de projets provenant d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique pour 2018, lors de son rendez-vous annuel à Rome « See What’s Next ». Avec ses 7,4 millions de nouveaux abonnés au premier trimestre 2018, la plateforme de streaming poursuit son ascension.
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S’il va diffuser sa première série turque (The Protector) et sa première en langue arabe (Jinn), le géant américain apparaît plus que jamais tourné vers l’Europe, souhaitant être l’une des voix qui compte dans l’exploitation du divertissement européen.
Ainsi, après le carton de La Casa de Papel, Netflix se lance dans une nouvelle série hispanique (Elite) qui aura pour cadre la prestigieuse école Las Encinas. L’occasion d’aborder les différences sociales au sein du milieu compétitif des parcours dits « d’excellence ».
Dans un tout autre registre, la bande-annonce d’un premier film italien au titre christique, Rimetti A Noi I Nostri Debiti (pour Forgive Us Our Debts), vient d’être dévoilée. Pour rembourser ses créditeurs, un chômeur accepte de travailler avec un agent de recouvrement qui l’entraîne dans de tortueux mic-macs.
On peut également retenir une première série néerlandaise (dont le lancement est prévu en 2019) et plusieurs autres britanniques (The English Game, Turn Up Charlie avec Idris Elba, la star de Luther et The Wire) mais c’est surtout la présence de nombreux projets français et allemands qui frappent.
La France et l’Allemagne à l’honneur
Ajouté à Marseille (dont la deuxième saison est sorti en février dernier), Netflix prépare plusieurs autres projets made in France. On avait déjà relevé les documentaires sur le petit Gregory et les attentats du 13 novembre, attirons maintenant l’attention sur trois fictions.
Dans Génération Q, Noémie Saglio (créatrice de Connasse) met en scène un groupe de jeunes filles embarrassé que leur amie Elisa, éternelle célibataire, soit si malheureuse en amour. Pour qu’elle reprenne du poil de la bête, ses amies vont engager un escort boy. Ou peut-être qu’elles auraient mieux fait de l’inscrire sur Osmosis, cette appli de rencontre capable de sonder les cerveaux pour dénicher l’âme sœur et sujet d’une prochaine série d’anticipation (le tournage débutera en juin).
Adapté d’une web-série initialement diffusée sur Arte Creative en 2015, l’histoire d’Osmosis a lieu à Paris dans un futur proche. Au scénario de ce Black Mirror à la française, on retrouve la talentueuse scénariste Audrey Fouché (Les Revenants, Borgia) et à la réalisation des deux premiers épisodes de cette série qui devrait en compter huit, Thomas Vincent (Versailles, Tunnel). Dans une veine tout aussi fantastique, Frédéric Garcia et Mandarin Télévision proposent Mortel, une série sur des jeunes dont les destins sont connectés par une force surnaturelle.
Suite au succès de Dark, la première série allemande de Netflix, les showrunners s’attellent à la production de huit nouveaux épisodes à partir du 25 juin pour une deuxième saison qui promet d’être autant ténébreuse que la précédente. À Berlin toujours, deux détectives que tout oppose vont devoir composer ensemble pour affronter la pègre après un meurtre politiquement sensible dans Dogs of Berlin.
Enfin la troisième série originale allemande de la plateforme est l’adaptation du film La Vague (qui avait déjà des allures de téléfilm). Conduite par la même équipe (le producteur Christian Becker et le réalisateur Dennis Gansel) de ce long-métrage à succès sorti en 2008, The Wave est l’histoire d’un jeu de rôle qui dégénère. En effet, afin de prouver qu’un régime autocratique reste toujours possible en Allemagne, un professeur d’un lycée allemand immerge ses élèves dans une expérience dont il perd bien vite le contrôle. Une première saison devrait être bouclée d’ici la fin de l’année pour être mise en ligne en 2019. Nombre de projets qui mettent donc l’accent sur la jeunesse (pas folle, la plateforme sait bien qui la streame le plus…).
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