Plus de 800 millions de virus sont déposés par mètre carré sur la Terre chaque jour. Des virus qui parfois traversent la planète et voyagent de continent en continent.
Tous les jours, des virus tombent du ciel. Un mètre carré de surface reçoit des milliards de virus et des dizaines de millions de bactéries. Une découverte venant d’une équipe internationale de chercheurs (Canada, Espagne et Etats-Unis) dont les résultats de l’étude ont été publiés dans International Society for Microbial Ecology Journal. L’équipe démontre que le nombre de virus varie de 260 millions à sept milliards par jour et par mètre carré. Un taux neuf à 461 fois plus élevé que celui des bactéries. « Chaque jour, plus de 800 millions de virus sont déposés par mètre carré au-dessus de la couche limite planétaire, soit 25 virus par personne au Canada”, indique Curtis Suttle, un des auteurs de l’étude dans un rapport de l’université de la Colombie-Britannique (Canada).
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Les virus peuvent parfois venir de très loin. En effet, ceux-ci voyagent dans l’atmosphère et parcourent des milliers de kilomètres. Un phénomène qui peut expliquer pourquoi des virus génétiquement identiques peuvent se retrouver n’importe où sur la planète. Curtis Suttle précise qu’il peut arriver qu’un virus soit transporté d’un continent à un autre. « Il ne serait pas inhabituel de trouver des choses emportées en Afrique qui se déposent en Amérique du Nord », rapporte-il au New York Times. Les bactéries et les virus sont balayés dans l’atmosphère sous forme de petites particules provenant de la poussière du sol et des embruns marins.
Les virus se déposent par la pluie ou la poussière
« Les bactéries et les virus se déposent généralement sur la Terre par le biais des pluies et des intrusions de poussière saharienne. Cependant, la pluie a été moins efficace pour éliminer les virus de l’atmosphère « , déclare l’auteur et écologiste microbienne Isabel Reche de l’Université de Grenade (Espagne) dans le rapport.
Les chercheurs ont également découvert que la majorité des virus portaient des marques indiquant qu’ils avaient été emportés par les embruns dans l’air. Les virus ont tendance à s’accrocher sur des particules organiques plus petites, plus légères et en suspension dans l’air et le gaz, ce qui signifie qu’ils peuvent rester plus longtemps dans l’atmosphère. L’étude n’a pas été élaborée pour étudier la grippe ou d’autres maladies, mais pour mieux comprendre la « virosphère » (un terme inventé par Curtis Suttle), c’est à dire le monde des virus sur la planète.
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