Loin des tapis rouges hollywoodiens et des surfeurs de Venice Beach, il faut regarder plus à l’Est de Los Angeles pour y déceler le meilleur de la mode contemporaine : sacs en bambou et mules pastel, de Silver Lake à Downtown, voici cinq créatrices d’accessoires à suivre de très près.
Cult Gaia
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Impossible de louper le panier en bois Ark signature de cette marque d’accessoires californienne, devenu quasi omniprésent aux bras des fashionistas : le modèle est si populaire que Cult Gaia a attaqué la marque de chaussures américaine Steve Madden en justice pour une énième affaire de contrefaçon. Créée en 2012 par Jasmin Larian à Silver Lake, quartier cool à l’Est de Los Angeles, la marque de prêt-à-porter s’est progressivement focalisée sur les accessoires suivant le succès de ses paniers en bambou (expliqué par son prix relativement bas pour un « it-bag », 200 dollars). Au déjà trop vu modèle Ark, on lui préfère ses déclinaisons en acrylique aux couleurs sombres, dont ce modèle très chic à l’anse perlée.
Marais USA
Ne vous fiez pas à son nom : si la marque de chaussures et accessoires Marais USA tire bel est bien son nom du quartier parisien, l’univers de Haley Boyd, sa fondatrice, est 100% californien. New-Yorkaise réformée, la créatrice quitte la Parsons School of Design pour s’installer à Los Angeles, en quête d’un style de vie plus apaisé, où elle fonde sa marque d’accessoires en 2009. Son style rétro, inspiré par le chic des années 50, provient de l’amour de la créatrice pour les beaux intérieurs, hérité de sa mère décoratrice d’intérieur. Basée à Downtown, Haley dessine mules, sandales et bottines dans de délicates teintes pastel, agrémentées depuis peu d’une ligne de sacs seau épurés. Bonus : toutes les pièces sont fabriquées par de petits artisans de Los Angeles.
Annie Costello Brown
https://www.instagram.com/p/BcIL9hMnsWg/?taken-by=anniecostellobrown
De l’art à porter – c’est peut-être la meilleure façon de définir les créations d’Annie Costello Brown, qui réalise chaque pièce à la main dans son atelier de Downtown. Ses boucles d’oreilles surdimensionnées, qui rappellent à la fois les peintures abstraites et l’art tribal, sont toutes faites sur commande, le temps d’assembler les pierres naturelles ou de mouler les formes choisies dans du métal semi-précieux. Délaissant l’or et l’argent, Annie préfère se tourner vers le cuivre, le bronze, le verre et toutes sortes de matières naturelles, qu’elle considère comme « plus humbles ». La combinaison de ses inspirations mystiques et des matériaux bruts donne des bijoux solides et graphiques, qui ont (déjà) donné plusieurs déclinaisons fast-fashion…
J.Hannah
C’est en partant des bijoux hérités de sa grand-mère que Jess Hannah a imaginé sa première collection de bijoux : des discrètes chevalières (« signet ring » en anglais) portées au petit doigt, laissées vierges ou agrémentées d’une discrète perle de culture. Diplômée de graphisme, Jess Hannah, qui a grandi à Sacramento, apprend la métallurgie en parallèle de son cursus (elle demande une torche de métallurgie à ses parents pour Hanoucca) et se tourne vers la création de bijoux à plein temps quand elle tarde à trouver un poste de graphiste. Désormais basée à Dowtown Los Angeles, sa marque éponyme, J.Hannah, explose via Instagram : le réseau social est progressivement inondé de photos de ses créations épurées. La marque s’est aussi lancée dans la fabrication de vernis à ongles, dans des teintes aux noms évocateurs tels que « Miso » (un vernis crème) ou « Himalayan Salt » (un corail léger).
LOQ
Keren Longkumer et Valerie Quant préfèrent le plat : leur marque de chaussures LOQ, dessinée à Los Angeles et fabriquée en Espagne, reste plutôt près du sol, s’éloignant volontairement des talons vertigineux peu pratiques pour la femme active visée par LOQ (le nom de la marque est une réunion de leurs deux noms de famille). Privilégiant les teintes naturelles comme le sable, le crème ou le marron glacé, les chaussures LOQ se déclinent en sandales à nouer, en mules plates ou en babies à bride et talon carré. Leurs inspirations ? Le croisement des cultures – Keren, d’origine asiatique, habite en Inde, tandis que Valerie est basée à Los Angeles – et des « couleurs que l’on s’imaginerait manger. » De la mode à croquer.
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