Dix minutes se sont écoulées avant que la police intervienne après que le lieutenant-colonel Beltrame a appelé à l’assaut contre le terroriste qui le retenait en otage. Aurait-il pu être sauvé ?
Selon une enquête du Parisien, une période de dix minutes se serait écoulée entre l’instant où Arnaud Beltrame a appelé à l’assaut et le déclenchement de l’attaque qui a neutralisé le terroriste. Des minutes cruciales qui auraient pu sauver le gendarme devenu héros national ?
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Ce matin du 23 mars, à 10 h 39, Radouane Lakdim pénètre dans le supermarché de Trèbes dans l’Aude en hurlant “Allahou akbar”. Le chef boucher, Christian Medves, est tué par balles à la caisse, tout comme un client, Hervé Sosna. Les forces de l’ordre bouclent le secteur vers 11 heures.
Les forces de police, gendarmes et GIGN, prennent rapidement position et encerclent le magasin. A leur tête, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, chef du dispositif en tant que plus haut gradé sur place, parvient à faire libérer les otages réfugiés notamment dans une chambre froide. Mais le terroriste se retranche dans la salle des coffres prenant en otage une hôtesse de caisse.
C’est à ce moment que Beltrame lui propose de prendre la place de l’employée. Avant de pénétrer dans la pièce il a déposé son pistolet, mais il a laissé son téléphone portable allumé.
10 minutes fatidiques
De difficiles négociations s’engagent, la police a fait venir la mère et la sœur de Radouane Lakdim pour tenter de le convaincre de se rendre. A 13 h 10, le jeune homme sort brièvement de la salle des coffres tenant son otage sous la menace de son arme et menace de “tout faire sauter”. Une heure après à 14 h 16, Beltrame tente de désarmer le terroriste, on l’entend confusément crier “Assaut, assaut”, puis trois coups de feu.
“Il était nécessaire de localiser et évaluer les piégeages avant de les neutraliser”
C’est alors que s’écoulent les 10 minutes fatidiques avant qu’une colonne de neuf hommes parvienne à liquider le terroriste. Beltrame a été touché de trois balles dans les jambes mais surtout a été mortellement blessé de coups de couteau à la gorge.
La direction générale de la gendarmerie n’a pas pour l’instant commenté, du fait de l’enquête judiciaire est en cours. A propos de ce décalage dramatique, un source proche du dossier, toujours cité dans le Parisien, affirme : “Il était nécessaire de localiser et évaluer les piégeages avant de les neutraliser.”
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