En promotion pour un livre au vitriol contre Donald Trump, James Comey l’ancien patron du FBI, en a remis plusieurs couches dans une interview au cours de laquelle il critique le président américain avec virulence.
Viré le 9 mai 2017 de son poste de directeur du FBI par Donald Trump, James Comey contre-attaque. Et ça fait mal, comme en témoigne cette interview donnée à la chaîne de télévision ABC, diffusée le 15 avril. Pour l’ancien patron de la police fédérale, le président des États-Unis serait « moralement inapte » à diriger la première puissance mondiale. Cet entretien entre dans le plan promotionnel d’un livre de 300 pages, écrit par M. Comey et intitulé A Higher Loyalty : Truth, Lies, and Leadership dans lequel il dresse un portrait au vitriol du locataire de la Maison Blanche, l’accusant d’être obsédé par son image et peu soucieux du bien public.
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« Je ne crois pas à ces histoires selon lesquelles il serait mentalement déficient ou dans les premiers stades de la démence », a-t-il affirmé. Je ne crois pas qu’il soit médicalement inapte. Je crois qu’il est moralement inapte à être président », a-t-il ajouté.
« Il salit tous ceux qui sont autour de lui »
Au cours de cet entretien, nombreuses furent les flèches au curare décochées : « Notre président doit incarner le respect et adhérer aux valeurs qui sont au cœur de notre pays. La plus importante [de ces valeurs] étant la vérité. Ce président n’est pas capable de le faire. » Ou encore : « Le problème avec ce président, c’est qu’il salit tous ceux qui sont autour de lui. »
Avant de conclure : « Une personne qui parle des femmes et qui les traite comme des morceaux de viande, qui ment en permanence sur les choses importantes comme sur les petites choses et insiste pour que le peuple américain les croit, cette personne n’est pas apte à être président des États-Unis, pour des raisons morales. »
Une « raclure »
Au cours de l’interview, James Comey est revenu sur l’enquête sur l’utilisation par Hillary Clinton d’un serveur privé pour ses e-mails alors qu’elle était secrétaire d’Etat. Un dossier qui lui avait coûte son poste, M. Trump critiquant la méthode de l’enquête. Pour l’ancien patron du FBI, cette réouverture du dossier, onze jours avant le scrutin présidentiel de 2016, avait été motivée par la volonté de faire en sorte que l’élection attendue de la candidate démocrate soit perçue comme légitime par le public. « Je ne me souviens pas avoir pensé cela consciemment, mais cela a dû être le cas, parce que je fonctionnais dans un monde où Hillary Clinton allait battre Donald Trump, et donc je suis sûr que ça a été un facteur », a-t-il expliqué.
L’intéressé n’a pas attendu pour réagir via son canal de communication favori, Twitter. Pour Donald Trump, James Comey ne serait en effet qu’une « raclure ».
Slippery James Comey, a man who always ends up badly and out of whack (he is not smart!), will go down as the WORST FBI Director in history, by far!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) April 15, 2018
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