L’album majeur d’un compositeur aussi discret qu’essentiel.
Le mot délicatesse est celui qui pourrait le mieux résumer Simon Fisher Turner, compositeur qui, à l’instar d’un Scott Walker, a débuté sa carrière haut dans les charts anglais, au début des années 1970, avant de créer une œuvre de plus en plus discrète et introspective, mais d’une puissance d’évocation sans limites. Son nouvel album, sous-titré “Living in Sounds and Music”, majeur dans sa discographie, oscille de manière permanente entre la tentation de la mélodie et le plaisir du son brut.
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De superbes field recordings – l’une des spécialités du musicien, qui ne se déplace jamais sans son enregistreur – captés de Berlin à Tokyo, de Porto à Mumbai, viennent se mêler avec autant de réussite à des passages de pure terreur (Clean Page), des morceaux d’electronica planante (Hope Swims), de l’industriel vintage (Move More), voire du néoclassique (Colour Fullness). Des murmures, de discrets bruits d’ascenseur, des moments de silence, le son d’une usine lointaine, des voix chuchotées sont d’autres éléments qui composent ce voyage sonore aussi modeste qu’immense.
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