Menacé d’expulsion, un Syrien vit dans un aéroport de Malaisie depuis plus d’un mois. Il partage son quotidien en vidéo sur les réseaux sociaux.
Domicile : aéroport de Kuala Lumpur. Hassan al-Kontar, 36 ans, y est coincé depuis plus d’un mois. Le Syrien craint d’être arrêté dans son pays d’origine pour avoir refusé une convocation pour le service militaire. En 2006, il quitte la Syrie pour les Emirats arabes unis. Six ans plus tard, l’ambassade syrienne refuse de renouveler son passeport. Comme il est alors menacé d’expulsion, il quitte le pays pour la Malaisie. C’est là qu’il tente de gagner le Cambodge, mais le pays lui refuse l’entrée. Il est depuis coincé en zone de transit car la Malaisie l’a interdit de territoire.
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Souhaitant faire entendre sa situation et partager son expérience, il diffuse une sorte de journal de bord en vidéo sur son compte Twitter. Il ne peut pas laver ses vêtements et se lave à l’évier des toilettes du terminal. Il se nourrit des plats fournis par la compagnie aérienne Air Asia et dort sur un matelas de fortune derrière des barrières.
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— Hassan Al Kontar (@Kontar81) 11 avril 2018
« Ce n’est pas ma guerre »
Venu à sa rencontre à l’aéroport, le journal The Guardian rapporte ses propos. « Je ne sais pas quoi dire ou quoi faire. J’ai besoin d’une solution, j’ai besoin d’un endroit sûr où je peux être légalement, avec du travail », explique le jeune homme. « La Syrie est hors de question, même si je dois rester ici pour toujours. Je ne veux pas participer au combat, je ne veux tuer personne. Je ne veux pas être tué non plus. Ce n’est pas ma guerre. »
Depuis le début de la guerre, il y a eu des cas similaires de Syriens bloqués à Kuala Lumpur, Bangkok et Istanbul. Kontar veut dénoncer le cas des Syriens laissés à la merci des compagnies aériennes et des autorités. »Ce n’est pas seulement mon problème. C’est le problème de centaines de Syriens qui se sentent haïs, rejetés, non désirés, faibles, solitaires », explique-t-il au quotidien anglais.
To those who sent me what do I think about temporary solutions.
I thank you.FYI: I believe in humanity no matter what your religious, colour, Ethnicity so to those who say I am maybe a terrorist or ISIS. Well i am sorry to inform you that Iam belong to minority.
Thanks
Hassan pic.twitter.com/zxPb77ze0I— Hassan Al Kontar (@Kontar81) 13 avril 2018
Yante Ismail, une représentante du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a déclaré au Guardian être entrée en contact avec le jeune homme et les autorités malaisiennes.
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