Les manières de l’Américain Christopher Danforth sont désuètes, pointilleuses : celles d’un vieux garçon qui a grandi en écoutant religieusement XTC, les rengaines enfantines de Joe Meek, du gospel grâce à Eno ou la démesure des Flaming Lips’ Brian Wilson parlait, en évoquant ses Beach Boys, de “symphonies de poche“. Les poches de Christopher Danforth […]
Les manières de l’Américain Christopher Danforth sont désuètes, pointilleuses : celles d’un vieux garçon qui a grandi en écoutant religieusement XTC, les rengaines enfantines de Joe Meek, du gospel grâce à Eno ou la démesure des Flaming Lips’ Brian Wilson parlait, en évoquant ses Beach Boys, de « symphonies de poche« . Les poches de Christopher Danforth sont vides, mais le cerveau compense : ses symphonies sont donc bâties sur des petits bruits de quotidien chipés à la ferme ou dans la rue, des sons de claviers chinés à l’Armée du Salut, des chœurs exaltés’ On pense fatalement à son compatriote Stephin Merritt, le mélodiste lui aussi ambitieux et prolifique de Magnetic Fields ou The 6ths, pour cette façon de construire des palais pop avec des matériaux de récupération, pour cette joie palpable à dénicher des mélodies encore vierges dans une décharge publique. Aux Etats-Unis, à côté de Bright Eyes, Bobby Conn ou Shelby Bryant, cette pop outrée offre une alternative colorée et baroque aux austères dogmes de l’antifolk ou aux grises mines de la new-new-wave.
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