Diffusé samedi 21 octobre sur la BBC, le premier épisode de la mini-série historique dont Kit Harington est à la fois le créateur, le producteur et l’acteur principal a été remarqué outre-Manche pour sa brutalité.
Depuis Game of Thrones, Kit Harington alias Jon Snow nous a habitué à déchaîner les passions autour de son ascendance. Le sujet semble travailler l’acteur en profondeur puisque c’est sa propre généalogie qui est à l’origine de Gunpowder. Créateur, producteur et acteur principal de cette mini-série de trois épisodes, Kit Harington serait en effet le descendant de Robert Catesby, l’un des principaux auteurs du complot dit de « La Conspiration des poudres » en 1605, Gunpowder Plot dans la langue de Shakespeare.
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Le récit d’un attentat manqué
Cette tentative d’attentat à l’explosif menée contre le roi Jacques Ier et le Parlement anglais par un groupe de catholiques rebelles avait pour origine la persécution des protestants sur les catholiques dans l’Angleterre post-élisabéthaine. Sur fond de guerre avec l’Espagne et après le schisme avec Rome, la Couronne se montrait d’une intolérance et d’une cruauté sans cesse grandissantes envers les catholiques. Si cette attentat manqué est resté dans les annales du pays, c’est parce qu’il fut suivi d’un certain apaisement entre les deux religions. De plus, Guy Fawkes, autre organisateur du Gunpowder Plot a donné son visage au masque des Anonymous popularisé par le film V pour Vendetta de James McTeigue (2005).
Trop gore pour la BBC?
Diffusé sur la BBC hier soir, le premier épisode a été remarqué pour son extrême violence. A tel point que d’habituels téléspectateurs de la très respectable chaine britannique auraient détourné le regard et empoigné leur zapette.
#BBC #Gunpowder too much violence, too much gore. Not entertainment. #disgusting
— Pete Timmins (@petertimmins3) October 21, 2017
S’ouvrant sur une scène de fouille irrespirable, il se poursuit dans une séquence de torture qui semble vouloir passer en revue le catalogue des pratiques les plus barbares de l’époque. A grand renfort d’éviscération, de pendaison et de membres découpés, cette séquence à l’esthétique gore tranche avec le reste de l’épisode. Après une telle débauche de brutalité, on peine à s’intéresser à la mise en place trop convenue de l’échiquier politico-religieux.
Suivant le trajet balisé par le Braveheart de Mel Gibson (1995), film avec lequel Gunpowder entretient une certaine filiation, la série parvient à exposer les injustices du pouvoir mais elle souffre d’un trou d’air une fois cette violence passée. Malgré un Kit Harington toujours aussi convaincant en guerrier froissé, elle pâtit d’une réalisation assez poussive et sa reconstitution historique sent même un peu les fonds de malle à déguisement. Si cet épisode trouve plus d’allant dans sa conclusion et promet donc une suite plus heureuse, on est loin des récentes réussites de la BBC ; Peaky Blinders, Top of the Lake, Sherlock et autre Taboo.
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