Remake d’une série de science-fiction des années 1960 produit par Netflix, Perdus dans l’espace s’avère plutôt inoffensive.
Star Trek de Gene Roddenberry n’était pas la seule étoile de science-fiction à briller dans la galaxie pop des 60’s. Créée par Irwin Allen et diffusée entre 1965 et 1968, Perdus dans l’espace alliait dans un moule futuriste l’esprit pionnier d’une époque au drama familial à rebondissements.
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En route pour coloniser Alpha Centauri, les Robinson échouent sur une planète inconnue. Avec l’aide d’autres rescapés du crash, ils tentent de survivre en milieu hostile. Si l’épopée spatiale n’a duré que trois saisons, elle a donné lieu à un remake cinématographique en 1998, et à un projet avorté de reboot piloté par John Woo.
Des moyens techniques importants
C’est finalement sous la bannière “Production originale Netflix” que Perdus dans l’espace a effectué son toilettage. Dotée de moyens techniques importants qui suintent par chaque pore de son ambitieux pilote, cette itération troque le vernis rétro-acidulé du modèle contre un élégant fuselage contemporain.
Tout en conservant le substrat familial d’origine, elle s’inscrit dans un mouvement de renouvellement du récit d’exploration à coloration horrifique, balisé par After Earth de Shyamalan, Interstellar de Nolan ou plus récemment Annihilation d’Alex Garland.
De purs moments de terreur
Le glissement du rêve spatial vers le survival cauchemardesque, particulièrement prégnant dans les premiers épisodes mis en scène par Neil Marshall (The Descent), constitue la part la plus réussie de la série. Les premiers pas des Robinson sur la planète achoppent sur de purs moments de terreur qui éprouvent la cohésion familiale sous les coups redoublés d’une nature indomptée.
Passées les retrouvailles avec les autres groupes de survivants, le récit se déploie en trois axes aux fortunes moins flamboyantes. Hormis quelques belles trouvailles (les fleurs qui éclosent grâce aux claquements de mains ou une splendide ascension en ballon), l’exploration géographique prend un sentier balisé scandé de morceaux de bravoure, et privilégie l’esbroufe à l’émerveillement.
La circulation des affects au sein de la famille dysfonctionnelle s’alourdit d’embranchements inutiles et sur-écrits. Le thème du premier contact, malgré le choix réjouissant d’un point de vue enfantin, sample quant à lui les canons du genre, de Terminator à E.T. Pour dépasser la science-fiction plaisante du dimanche, il aurait fallu détacher la ceinture de sécurité et se laisser dériver.
Perdus dans l’espace Sur Netflix, disponible le 13 avril
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