Dans les pas crasseux de Fat White Family, du rock bouillonnant et politique.
Ne pas se fier à la pochette, cinq silhouettes noires à côté d’une croix inversée, ni au titre – nihiliste – de leur album. Loin de ces signes de sérieux, ces lads ont une approche bien plus satirique, comme leur nom (“chou” en VF) l’indique. On ne s’étonne pas que James Skelly soit leur parrain – le chanteur gouailleur de The Coral a sorti l’an dernier une compilation de leurs premiers ep sur son label, Skeleton Key Records. Il s’est chargé de coproduire et mixer Nihilistic Glamour Shots, un premier album tempétueux.
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Une fougue explosive et une conscience sociopolitique aiguisée
C’est avec une fougue explosive et une conscience sociopolitique aiguisée qu’ils jouent leurs chansons post-punk, où les guitares ont le premier rôle. Cabbage ne dissimule pas ses combats et attaque de front des sujets comme le Brexit, les Tories, l’austérité, le système de classes, la société de consommation… Moins trash que la Fat White Family, ils en reprennent quand même certains préceptes, certaines visions d’un rock ténébreux et combattant, patraque et superbe. Subhuman 2.0, la conclusion de l’album, donne déjà envie d’entendre la suite : en osant se tourner vers l’acoustique et en ralentissant le rythme, le groupe gagne en puissance pour mieux semer la discorde.
Nihilistic Glamour Shots – Cabbage (BMG)
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