Vendredi 8 juin Pour cette deuxième journée du festival Optimus Primavera, nous inaugurons la scène du Club sous les stroboscopes des New-yorkais Chairlift. La sylphide Caroline Polachek arrive sur scène telle une déesse égyptienne en sportswear, castagnettes en main. Les synthés de « Sidewalk Safari » emportent la chanteuse, voltigeant telle une toupie. Le souffle coupé de […]
Vendredi 8 juin
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Pour cette deuxième journée du festival Optimus Primavera, nous inaugurons la scène du Club sous les stroboscopes des New-yorkais Chairlift. La sylphide Caroline Polachek arrive sur scène telle une déesse égyptienne en sportswear, castagnettes en main. Les synthés de « Sidewalk Safari » emportent la chanteuse, voltigeant telle une toupie. Le souffle coupé de Ghost Tonight jette un sort au public ; on sent le souffle chaud de Caroline sur notre joue. Tout le public swing joyeusement sur Bruises. Puis vient le temps des amours avec I belong in your arms et un final embrasé sur Amanaemonesia.
Les lunettes encore un peu embuées par le choc Polachek, on file sur la scène Primavera pour rejoindre les décadents Flaming Lips qui viennent tout juste de commencer leur messe chamanique. Une bulle géante transporte le chanteur sur les premiers rangs pendant qu’une cinquantaine de personnes se sont hissées sur scène. Wayne Coyne, le chanteur-gourou se met ensuite à balancer des serpentins tout en grattant agilement sa guitare spatiale. La pop futuriste des Flaming Lips illumine le parc : des rayons lasers multicolores ricochent sur une boule disco géante. La mise en scène et la bonne humeur du groupe, les placent définitivement comme un des spectacles à voir avant de mourir.
On enchaîne avec une mise en scène plus punk mais tout aussi joviale chez nos petits copains de Black Lips. Ici, pas de serpentins ni de confettis, mais plutôt une armée de rouleaux de papiers toilettes qui voltigent dans le public. Un grand étendard tagué et des slameurs annoncent la couleur. Ce soir c’est l’anniversaire du batteur alors ils s’en donnent à cœur joie. Détente et rock’n’roll sur le défoulant titre Bad Kids. Cette chevauchée folle qu’on aurait voulu monter toute la nuit prend fin sous des giclées d’eau. Coup de cœur du festival.
On marque une courte pause chez Go Natural, le stand de healthy food, renommé stand à hipsters, avant de retourner à la scène du Club pour Neon Indian. Le chanteur hispano-américain Alan Paloma semble transpirer des phéromones. Sa voix sexuelle électrise les premiers rangs pendant que les ondes sensuelles de ses synthés pop nous massent la plante des pieds. La température monte pour la dernière date de la tournée des Neon Indian et leur chill-wave glamour sublime le public en une véritable Speed Date.
La nuit tombe sur l’Optimus et nous sommes toujours plantés sur la scène bondée du Club qui accueille maintenant Beach House. La lourde chevelure ondulée de Victoria Legran, divinement éclairée par un joli clair de lune, semble s’infuser sur les touches de son immense clavier. On se noierait volontiers dans cette lourde tasse de thé où baignent les paroles délicates et les mélodies envoûtantes du binôme Alex Scally.
On s’évade avec peine pour profiter de quelques minutes des New-Yorkais Walkmen qui jouent simultanément sur la scène Primavera. Tout juste le temps de se piquer avec la voix sensible et déraillée de Hamilton Leithauser : c’est déjà le dernier morceau !
Fin de soirée grandiose devant M83 sur la scène Optimus. Tels des hommes machines tout droits sortis du film de Fritz Lang, Métropolis, le quatuor arborent des bracelets de métal aux poignets et s’acharnent frénétiquement sur tous les instruments. La chanteuse présente sur la tournée, impose une voix royale et sans emphase. Leur énergie est foudroyante et leurs finitions coupées au rasoir. Midnight City déchaîne le public. La veille c’était le saxophone des Rapture qui nous avait conquit, ce soir c’est celui des M83. On s’évade rageusement sur le dernier titre né Reunion car ce soir c’est la guerre au Taxis dans Porto…
{"type":"Banniere-Basse"}