Les débuts en français d’un acteur clé de la scène psychédélique made in Paris.
“Tu te sens moins seul un pistolet sur la tempe”, chantonne joyeusement Axel Monneau, alias Orval Carlos Sibelius, dans Cœur de verre. C’est avec cette remarquable acidité que s’exprime l’artiste français dans Ordre et progrès, un cinquième album chanté cette fois dans sa langue maternelle. S’il a mis de côté l’anglais, il poursuit ses expérimentations psychédéliques et s’essaie de plus en plus à l’électronique.
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Désormais épaulé par Domotic, Orval Carlos Sibelius apprend à se perdre dans les sons des synthétiseurs (Locus Solus, comme un héritage de Mort Garson) pour finalement les manier avec délicatesse (Monument, aux allures plaisantes d’un Flavien Berger futuriste). Projectionniste de son métier, Orval Carlos Sibelius semble vivre au cœur d’un film : de combats épiques (Dopamine) en paysages exotiques (Antipodes), l’artiste construit son disque comme un récit, le ponctue de punchlines corrosives (“Le bonheur se répand comme un cancer sur le cerveau des gens”, raconte-t-il dans Les Oubliés). Peu de détours et beaucoup de classe, cet ovni de la nouvelle scène francophone prouve à nouveau que l’on n’arrête pas le progrès.
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