Depuis quelques années, les fous furieux du label viennois Mego s’acharnent à construire une impressionnante bibliothèque sonore, qui recenserait les plus extrêmes explorations soniques contemporaines. Avec Floppy Nails, le label s’introduit dans l’univers de la musique électro-acoustique et rend un hommage plus ou moins direct aux pionniers de la musique concrète française. Quintet Avant est […]
Depuis quelques années, les fous furieux du label viennois Mego s’acharnent à construire une impressionnante bibliothèque sonore, qui recenserait les plus extrêmes explorations soniques contemporaines. Avec Floppy Nails, le label s’introduit dans l’univers de la musique électro-acoustique et rend un hommage plus ou moins direct aux pionniers de la musique concrète française. Quintet Avant est en effet la réunion de cinq musiciens électro-acoustiques français, enregistrés en concert, manipulant des magnétophones à bandes, des synthés analogiques et autres effets primitifs.
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Sorti uniquement en vinyle, l’album est composé de deux morceaux, un par face : deux improvisations électroniques abstraites, qui débordent de bruits déconstruits et de sons décharnés reconstruits en symphonies de poche. La première face, plutôt furieuse et brutale, déchiquette dangereusement les oreilles, tandis que la seconde, beaucoup plus feutrée et ambient, est pleine de tensions douces, de silences parasités. Parfois, un bruit saugrenu commence à s’emballer, comme un vieux moteur à explosion en train de rendre l’âme. S’installe alors une atmosphère chargée de crépitements maussades et d’électricité statique : le plus bel hommage récemment rendu à l’esprit pionnier qui animait les premières excursions musicales extrêmes de Pierre Henry, Luc Ferrari, François Bayle ou Bernard Parmegiani. Rien de moins.
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