Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s’est fait remarqué par de nouveaux propos polémiques. En cause, la crise migratoire.
Alors qu’il est empêtré dans plusieurs affaires de corruption (qui devraient lui valoir une inculpation), le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a provoqué un nouveau tollé. Mardi 20 mars lors d’une conférence consacrée au développement du sud du pays, il a déclaré que « les migrants africains sont pires que la menace jihadiste », comme le rapporte RFI.
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Venu pour défendre la présence d’une barrière électronique à la frontière égyptienne, inaugurée au début de l’année 2018, le Premier ministre israélien a dérapé. « Sans cette barrière, nous serions confrontés à de graves attaques de terroristes du Sinaï, et pire, à une arrivée massive de migrants africains illégaux », avance-t-il.
L’identité d’Israël menacée selon Netanyahu
La construction de cette barrière électronique avait été approuvée en 2010, pour (officiellement) bloquer l’immigration clandestine, diminuer le risque terroriste, le trafic de drogue et d’armes. « Nous parlons d’un Etat juif et démocratique, mais comment assurer qu’il reste juif avec 50.000 ou 100.000 migrants par an ? Un million, un million et demi et on peut fermer la baraque. Au lieu de fermer la baraque, on a installé une barrière », a-t-il surenchéri.
La barrière en question s‘étend sur près de 242 kilomètres, le long de la frontière entre Israël et l’Egypte. Près de 42000 migrants africains, dont une grande majorité est originaire du Soudan et de l’Érythrée, vivent actuellement en Israël, selon le ministère de l’Intérieur. Ils sont arrivés principalement en 2007, en passant par le Sinaï égyptien.
Netanyahu, habitué des polémiques
Cette déclaration plus que controversée intervient alors qu’un plan gouvernemental, tout aussi contesté, prévoit prochainement l’expulsion de milliers de migrants africains entrés illégalement dans le pays.
Ce n’est pas la première fois que Benjamin Netanyahu se fait remarquer par des déclarations polémiques. On se rappelle notamment qu’en 2015, il avait avancé que « Hitler ne voulait pas exterminer les Juifs », provoquant des tensions diplomatiques internationales.
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