Fils du contrebassiste de jazz Jay Leonhart et de la chanteuse Donna Leonhart, Michael a 17 ans lorsqu’il se voit récompensé d’un Grammy pour ses aptitudes plus que précoces. Cette notoriété le place au cœur de près de quatre-vingts sessions, tous styles confondus : de James Brown à David Byrne, en passant par Busta Rhymes […]
Fils du contrebassiste de jazz Jay Leonhart et de la chanteuse Donna Leonhart, Michael a 17 ans lorsqu’il se voit récompensé d’un Grammy pour ses aptitudes plus que précoces. Cette notoriété le place au cœur de près de quatre-vingts sessions, tous styles confondus : de James Brown à David Byrne, en passant par Busta Rhymes ou A Tribe Called Quest. Sur scène, il accompagne Joshua Redman, Brad Mehldau et Arto Lindsay. Délibérément dépouillé, son jeu s’inspire directement du stylisme cool d’un Miles Davis, de l’expressionnisme d’un Chet Baker. Eloge de la lenteur, son nouvel album retient dans ses mailles les mélodies de compositeurs hétéroclites : Thelonious Monk, Duke Ellington, Edu Lobo, Ivan Lins’ jusqu’à Black Sabbath !
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Minimalisme des arrangements, sobriété du contexte, guitare (acoustique ou électrique, voire dobro), trompette et voix, puisque Michael Leonhart intervient parfois au chant : Slow est conçu comme une parenthèse, une échappatoire, où les deux hommes prennent le temps de dire ces airs choisis pour leur langueur contenue. Au final, les protagonistes signent une bande originale possible d’un film sur une Amérique nocturne, apaisée, rêvée. Leur jeu est faussement nonchalant, dénué de virtuosité apparente : le trompettiste privilégie les sonorités feutrées, « climatiques », un phrasé sans vibrato, où le voilé des graves accompagne une envie de patience. Plutôt situé en marge de la production actuelle, cet opus, dont l’auteur n’a pas encore 30 ans, assume son regard décalé, une marque de fabrique du label Sunnyside, qui fêtait son vingtième anniversaire l’an passé. Un repaire d’artistes singuliers, depuis les déflagrations de Jerry Gonzalez et de son Fort Apache Band jusqu’au plus conventionnel pianiste argentin Guillermo Klein, auteur d’un également remarquable Los Guachos III.
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