Le groupe parisien Acetate Zero sort depuis quelques années de jolis disques de rock atmosphérique, qui ne dépareilleraient guère sur des labels nord-américains comme Constellation ou Kranky. Leur nouvel album, sorti par la microstructure irréductible Arbouse, est sans doute leur meilleur à ce jour : le groupe y convoque, comme dans une occulte séance de […]
Le groupe parisien Acetate Zero sort depuis quelques années de jolis disques de rock atmosphérique, qui ne dépareilleraient guère sur des labels nord-américains comme Constellation ou Kranky. Leur nouvel album, sorti par la microstructure irréductible Arbouse, est sans doute leur meilleur à ce jour : le groupe y convoque, comme dans une occulte séance de spiritisme, les esprits de My Bloody Valentine, Hood ou Labradford.
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Surtout, Acetate Zero s’efforce ici d’écrire de douces chansons feutrées, encadrées par des atmosphères sombres, organiques et fluctuantes, construites à partir d’un mélange d’électronique discrète, primitive, et de guitares légèrement traitées et filtrées par des effets meurtris. Parfois, un chant survole les paysages instrumentaux, rajoute une mélodie presque câline. Dans ses meilleurs moments, Ground Altitude correspond bien à son titre et donne l’enivrante sensation de décoller tout en restant scotché au sol ? un vrai compliment, pour un groupe dont les chansons, aux atmosphères souvent hivernales, s’écoutent de préférence en solitaire, au fond d’un bois, histoire d’en savourer pleinement toute l’entêtante saveur diaphane.
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