Les rapports entre Londres et Moscou se tendent de plus en plus depuis la tentative de meutre d’un ex agent double russe. La Grande-Bretagne menace de sanctionner la Russie pour cet empoisonnement en interdisant la diffusion de la chaîne télévisée Russia Today.
Les relations entre le Royaume-Uni et la Russie continuent de s’envenimer depuis l’empoisonnement d’un ex-espion russe, Sergueï Skripal sur le sol britannique le 4 mars. Selon Theresa May, la Russie serait “très probablement” responsable de cette agression à l’agent neurotoxique. En attendant les explications de Moscou, Londres envisage d’interdire la diffusion de Russia Today, la chaîne télévisée proche du Kremlin.
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Le 12 mars dernier, l’Ofcom, l’organisme de réglementation des médias du Royaume-Uni, a déclaré qu’il examinerait si Russia Today, était « apte et adéquat » à détenir une licence de radiodiffusion une fois que le gouvernement obtiendrait plus d’informations.
Des législateurs ont fait part de leurs inquiétudes à la Première ministre britannique Theresa May en déclarant que cette chaîne de télévision était le “porte-parole de la propagande pour l’État russe ».
Une atteinte à la liberté de la presse pour Russia Today
En réponse à cette annonce, la chaîne télévisée a déclaré qu’elle était sacrifiée en tant que pion politique et que par cette action, toute notion de liberté de la presse au Royaume-Uni serait éliminée. « Nous sommes fiers d’avoir un meilleur dossier avec Ofcom que la plupart des autres radiodiffuseurs britanniques, et toute réduction de la RT finira par porter préjudice au public britannique » a déclaré Russia Today dans un communiqué. En ajoutant : « En liant la RT à des questions non apparentées, l’Ofcom confond son rôle de régulateur de la radiodiffusion avec des affaires d’Etat.”
Menace d’interdiction des médias britanniques sur le sol russe
La Russie a riposté en menaçant d’interdire aux médias britanniques de travailler sur son sol si Russia Today était interdite. Une annonce faite par Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe, sur la chaîne publique Rossia 1. Un acte qui ne serait pas sans conséquence pour des médias comme la BBC ou The Guardian.
Ce mercredi 14 mars, Theresa May doit s’entretenir avec le Conseil de sécurité nationale (NSC), afin d’évaluer la réponse apportée par le Kremlin. L’Ofcom est dans l’attente des résultats de cet entretien avant de révoquer le droit de diffusion de RT en Grande-Bretagne.
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