La Fête du court métrage est de retour du 14 au 20 mars avec une deuxième édition faisant la part belle au jeune cinéma français, d’hier et d’aujourd’hui. Au programme : Olivier Assayas, Julia Ducournau, Alain Guiraudie, Yann Gonzalez ou encore Léonor Serraille.
Un peu moins de 200 films, une trentaine de programmes, six grands thèmes et des projections un peu partout en France et à l’international. Voici en quelques chiffres les ambitions de la Fête du court métrage qui célèbre sa deuxième année d’existence. Du 14 au 20 mars, plusieurs villes accueilleront l’événement. La riche programmation de cette édition 2018 abordera différentes thématiques mêlant nouveauté et « incontournables ». La bonne idée du festival réside dans cet alliage : accompagner la naissance de cinéastes, promouvoir la relève du cinéma français mais aussi découvrir les « premiers essais » de cinéastes confirmés.
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Le jeune cinéma d’auteur français à l’honneur
Parmi les différentes cases, « Talents 2018 » se présente comme une belle vitrine du jeune cinéma français contemporain. Quinze cinéastes y figurent : on trouve des experts du court et d’autres en passe de franchir le cap du premier long, comme c’est le cas d’Alice Vial qui présentera sa géniale mini-série Loulou ou encore du tandem Caroline Poggi Jonathan Vinel qui monteront Tant qu’il nous reste des fusils à pompe, ours d’Or au festival de Berlin 2014. Enfin, si vous avez découvert émerveillé l’univers foisonnant de Bertrand Mandico avec Les Garçons Sauvages, en salle depuis une semaine, la Fête du court métrage invite à une plongée dans la sphère Mandico, avec la projection de Depressive Cop, une étrange enquête policière sur une toute aussi mystérieuse île.
Les courts des grands : Assayas, Fillières et Rohmer
Tremplin et explorateur cinéphile, la Fête du Court fera donc se rencontrer des premières œuvres et d’autres plus anciennes. Les sélections « Les courts des grands » et « En haut de l’affiche » seront l’occasion de découvrir les balbutiements de quelques grands cinéastes français. On vous conseille notamment le très beau Laissé inachevé à Tokyo (1982) d’Olivier Assayas, rêverie en noir et blanc autour de l’icone Elli Medeiros, pétri de réminiscences cinéphiles allant de Chris Marker à Alain Resnais. Sont également à découvrir : Présentation ou Charlotte et son Steak d’Eric Rohmer, Des filles et des chiens de Sophie Fillières ou encore L’école des facteurs de Jacques Tati.
Mais aussi Léa Mysius, Léonor Serraille et Julia Ducournau…
Dans le reste de la programmation, on note la présence de Junior de Julia Ducournau, prémisse de son Grave sorti l’an passé ou encore le sublime By The Kiss, premier court métrage de Yann Gonzalez, soit un plan séquence de 5 min dans lequel son actrice fétiche Kate Moran, est embrassée par différents partenaires. Enfin, si vous avez aimé autant que nous cette année les premiers films de Léonor Serraille (Jeune femme), de Léa Mysius (Ava), de Julia Ducournau (Grave) ou encore de Karim Moussaoui (En attendant les hirondelles), la Fête du Court projettera leur moyen métrage : Body, L’île Jaune, Junior et Les jours d’avant.
https://www.youtube.com/watch?v=YRixP3n8iQE
En exclusivité voici deux films qui seront présentés pendant le festival :
Tout droit jusqu’au matin d’Alain Guiraudie (1994)
Dans une ville de province, on ne sait pas bien où, un peintre sauvage s’amuse à recouvrir en rouge les murs décrépis des étroites ruelles. A ses trousses, un veilleur de nuit tente de l’arrêter. En prétextant ce jeu du chat et de la souris nocturne, Alain Guiraudie laisse libre court aux vagabondages existentiels de son personnage. En off, ses pensées se déroulent comme le fil d’une pelote de laine : aliénation du travail et d’un quotidien millimétré, ambition sociale, recherche vaine du bonheur, désœuvrement d’une jeunesse indécise et discours culpabilisateurs des aînés. Le chemin qui mène tout droit jusqu’au matin est sinueux et incertain et Guiraudie, dès son second film, inscrit les motifs qui imprégneront ses films futurs.
Vous voulez une histoire ? d’Antonin Peretjatko (2014)
Antonin Peretjatko est de ces cinéastes, comme le sont par exemple Yann Gonzalez ou encore Guillaume Brac, qui considèrent le format court non pas comme un simple ticket d’entrée mais plutôt comme un champ d’expérimentation infini. Après la sortie de son premier long métrage La fille du 14 juillet en 2013, Peretajtko revient au format court. Tourné en super 16, le film est une nouvelle variante de ses obsessions. L’histoire est celle d’un voyage, « un voyage à travers une idée, une idée de la légèreté » nous dit un homme en voix off, visiblement tiraillé entre deux femmes, une rousse (« bon d’accord elle est pas vraiment rousse mais c’est mieux pour l’histoire« ) et une brune. Carnet de voyage fantasmé, Vous voulez une histoire ? est une invitation à l’aventure, tant physique que mentale, où le bout du monde peut se trouver dans les résidus d’un souvenir.
Toutes les infos sur la Fête du Court métrage sont à retrouver ici.
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