A partir de son expérience de hikikomori – ces ados reclus dans leur chambre –, Hideto Iwai a écrit une comédie de mœurs documentaire.
Etre un hikikomori, c’est ne plus sortir de chez soi. Préférer passer ses jours et ses nuits devant un écran de télé ou d’ordinateur. Aller jusqu’à réduire les contacts avec le monde extérieur à une porte qu’on entrouvre uniquement pour récupérer un plateau repas laissé devant sa chambre par la famille. Partageant ce syndrome de l’enfermement volontaire avec des centaines de milliers d’adolescents, au Japon et de par le monde, le metteur en scène Hideto Iwai est resté cloîtré dans sa chambre de 16 à 20 ans, avec pour seule passion le visionnage des chaînes sportives retransmettant les matchs de catch à la télévision.
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Avec sa pièce Le hikikomori sort de chez lui, Hideto Iwai témoigne de son cauchemar en huis clos et de l’énigmatique déclic qui lui permit de découvrir le théâtre, en rompant avec une partie de lui-même pour suivre des cours à l’université, devenant un citoyen engagé dans une association d’aide aux jeunes reclus et à leur famille. Sa pièce documente avec humour le sujet pour mener l’enquête sur plusieurs cas avérés.
Fendre l’armure
Chronique douce-amère proche du théâtre documentaire, son spectacle se donne les armes de la comédie pour convaincre d’une rédemption possible, en questionnant tout autant l’attitude des ados que la responsabilité de la société qui pousse à cet ultime retranchement. Un appel à fendre l’armure pour s’apercevoir qu’on ne meurt jamais de partager sa vie avec celles des autres.
Le hikikomori sort de chez lui Texte, mise en scène, interprétation de Hideto Iwai, du 15 au 17 mars, en japonais surtitré, Maison de la culture du Japon à Paris (XVe)
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