Ce n’est pas le Dylan en statue du Commandeur des derniers albums, ni le Rimbaud électrique de Blonde on Blonde, mais un chanteur désemparé, déchiré par ses déboires conjugaux, qui se lance en 1975 dans une improbable série de concerts, à mi-chemin de la virée entre potes et du spectacle de cirque. La Rolling Thunder […]
Ce n’est pas le Dylan en statue du Commandeur des derniers albums, ni le Rimbaud électrique de Blonde on Blonde, mais un chanteur désemparé, déchiré par ses déboires conjugaux, qui se lance en 1975 dans une improbable série de concerts, à mi-chemin de la virée entre potes et du spectacle de cirque. La Rolling Thunder Revue, ainsi qu’est baptisée cette tournée chaotique, prend corps dans les clubs de Greenwich Village pour s’achever, un an plus tard, dans le gigantisme de stades de base-ball. Sur scène, une ribambelle de musiciens, parmi lesquels Mick Ronson, Gordon Lightfoot, Joan Baez ou Roger McGuinn, entoure un Bob Dylan grimé en clown triste, pataugeant dans une instrumentation boueuse à souhait. Que dire de plus, sinon qu’aujourd’hui, l’exhumation (luxueuse) de ces bandes maudites a quelque chose de déraisonnable, un côté décadent absolument délicieux. Pour qui est fanatique de Dylan, cela va de soi.
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