Plus humble que jadis, le groupe de Liverpool vieillit dignement. Critique et écoute.
Pas mal de lunes (assassines) après son chef-d’oeuvre Ocean Rain (1984), Echo & The Bunnymen bouge encore. Pas aussi gracieux, sexy et ombrageux qu’autrefois, le groupe de Liverpool alterne les tournées-jubilés et les nouveaux albums sans inspirer toutefois la même pitié que certains de ses confrères.
Sous ses dehors ronronnants, ce douzième volet studio présente la particularité d’accueillir l’ancien Killing Joke, Youth, à la production et à la coécriture de plusieurs titres. Cette collusion tardive ne provoque pas que des étincelles mais laisse opérer par intermittence une certaine magie, Lovers on the Run ou Explosions évoquant du Bunnymen classique et étonnamment peu avachi. Définitivement moins grande gueule, Ian McCulloch en profite ça et là pour confesser ses outrances, et n’en ressort que plus impérial. En lapin blessé mais jamais dépecé.