Epique et unique, ce duo suédois fait trembler la Terre avant l’Armageddon. Critique et écoute.
Réunion d’un compositeur de musique de film et d’un producteur de techno expérimentale connecté à The Knife, Roll The Dice impose depuis sept ans dans l’avant-garde sa kosmische musik à la dramaturgie grandiloquente, composée sur des machines vintages.
On les avait vus, recouverts de cambouis et déguisés en chercheurs d’or derrière des vidéos tétanisantes, faire escalader leurs arpèges et stupéfier la Gaîté Lyrique il y a deux ans. Leur nouvel album a un tout autre poids : leur tendance néoclassique s’exalte, leur cinématographie aussi, un orchestre de vingt-six musiciens s’est ajouté à certaines pièces et les vagues synthétiques se sont retirées au profit de sub-bass plus sculptées.
Si le tout frise parfois le pompier, on assiste souvent à des pics de psychédélisme baroque d’une richesse et d’une folie qui enterrent la plupart des tentatives de fusion electro-instrumentales antérieures. Symphonie de tensions ou paysages de paix retrouvée, Until Silence est un trip de fin du monde… et de renaissance.