Lors d’une conférence à Abu Dhabi, l’ancien chef de l’Etat a fait l’apologie des démocratures et de leur leader, seuls remparts selon lui contre le populisme.
« Comment pouvons-nous être en démocratie et en même temps accepter un leadership ? », s’est interrogé samedi Nicolas Sarkozy. L’ancien président, devenu conférencier, était invité de l’Abu Dhabi Ideas Weekend dans la capitale émiratie. Lors de son discours il a estimé que la démocratie « détruisait » le leadership, rapporte le média local The National.
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« Comment avoir une vision pour les 10, 15, 20 prochaines années et en même temps se plier au rythme des élections nationales », a déclaré l’ancien chef de l’Etat. Avant d’ajouter : « Les grands leaders de notre monde ne sont pas issus des grandes démocraties ».
« Là où il y a un grand leader, il n’y a pas de populisme »
En effet, selon Nicolas Sarkozy, la démocratie est le terreau du populisme, alors qu’au contraire « là où il y a un grand leader, il n’y a pas de populisme ». Aussi, l’ancien maire de Neuilly a-t-il fait l’apologie de la démocrature.
« Où est le populisme en Chine ? Où est le populisme ici [aux Emirats arabes unis, ndlr.] ? Où est le populisme en Russie ? Où est le populisme en Arabie Saoudite ? Si un leader fort quitte le pouvoir, les leaders populistes arrivent et prennent sa place. »
Ainsi, il a estimé que le salut de l’Union européenne nécessitait ce « leadership ».
« Succès émirati » contre entorse aux droits humains
Il a par ailleurs soutenu que « le succès du modèle émirati » était « sans doute l’un des sujets les plus importants du monde ». « En cinquante ans, les Emiratis ont construit un pays extraordinaire parce qu’ils avaient le leadership. »
Malgré les louanges de Nicolas Sarkozy en faveur des Émirats arabes unis, Amnesty international rappelle, dans son rapport annuel, qu’en septembre le Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination raciale avait de nouveau appelé ce pays à créer une institution nationale de protection des droits humains. Le gouvernement s’y était opposé. L’ONG fait aussi état de l’emprisonnement d’opposants, de l’usage de la torture ainsi que de limitations des droits des femmes et des travailleurs immigrés.
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