Grandes petites ballades folk par un duo australien. Critique et écoute.
Sorti il y a quelques mois, un film français s’intitulait Lulu femme nue. Ici, il s’agit de Luluc, duo formé par une femme et un homme, Zoe Randell et Steve Hassett. Si leur duo n’est pas nu, il n’est pas très habillé non plus : les Australiens jouent des chansons de folk dénudé, sobre, délicat. Coproduit par Aaron Dessner, membre des très respectés The National, avec qui Luluc a souvent pris la route, Passerby, leur deuxième recueil, est une adorable collection de folk-songs comme échappées d’une compile seventies du Laurel Canyon, que porte une voix dont les pouvoirs magiques évoquent ceux d’autres grandes dames de l’histoire.
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Souvent ainsi, Luluc semble marcher dans les traces de Judee Sill ou Nico : même façon d’aligner des ballades élégiaques avec un seul piano ou une guitare, même délicatesse vocale. De Reverie on Norfolk Street à Without a Face, Luluc accomplit des petits miracles de chambre, et parvient à faire beaucoup avec très peu. Avec son premier album Dear Hamyln, le duo avait percé le cœur de Joe Boyd, producteur de Nick Drake et de Fairport Convention. Tombé sous son charme, il avait même convié le duo sur la partie australienne d’une grande tournée organisée en hommage à Nick Drake. Le fantôme du songwriter continue de planer aujourd’hui sur ces dix ballades somptueuses : c’est toujours une belle garantie.
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