Les aventuriers parisiens investissent des instruments thaïlandais. Déroutant. Critique et écoute.
Pin, ponglang, khaen… Vous découvrez sans doute ces mots et c’est normal : peu sont ceux ayant entendu parler de ces instruments de musique utilisés dans le mor lam. Le mor lam, c’est une musique traditionnelle venue de l’Isan, région nord-est de la Thaïlande. Même là-bas, presque plus personne ne la pratique. Que diable alors a pu bien pousser une poignée de Français à s’y intéresser pour leur nouvel album?
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C’est assez simple : un voyage dans la région concernée, et la rencontre d’un certain Yodh Warong, un des derniers spécialistes du genre. Il faut dire que les Français en question sont ceux de Limousine. Ces derniers avaient déjà convaincu avec deux albums où ils montraient leur capacité à soustraire les sons ; sur le troisième, c’est la même chose mais délocalisée dans un rêve oriental : ils nous offrent ici leur vision de l’Asie, parfaitement déformée, flottante, idéalisée.
Ennio Morricone dans un champ de thé ? Transe new-age en toc ? Pop d’avant-garde ? Allez savoir. Eux seuls détiennent le scénario complet du film imaginaire dont Siam Roads est la BO : pour en saisir la mystérieuse beauté, il faudra repasser.
Concert le 18 octobre à Tourcoing
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