Acoustique, roots et exquis : le vétéran jamaïcain en état de grâce. Critique.
La pochette de Natty Farming aurait pu servir d’étiquette sur une bouteille de jus de fruits exotiques, et alors ? Le disque vaut le détour. L’un des tout meilleurs producteurs de reggae roots acoustique, l’Espagnol Roberto Sánchez, rend hommage ici au son de Channel One, label mythique des années 70 à Kingston. Sánchez érige ses instrumentaux à partir d’enregistrements originaux du batteur Lincoln “Style” Scott au studio Channel One en 1981.
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Il y greffe des lignes de basse dangereuses, physiquement éprouvantes, qui vous oppressent la cage thoracique à chaque version dub. Au micro, le chanteur Earl Sixteen reprend un classique des Melodians (Everybody Bawling), détourne Hot Fun in the Summertime de Sly Stone et s’inspire même de Blur (Tender) sur Universal Love. Le vétéran jamaïcain souffle des mélodies soulful et des refrains aux thèmes organiques, toujours frais. Du reggae de gourmet.
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