Raffinée et excentrique, une musique d’un autre temps venue du Brighton. Critique et écoute.
Cette “eau entre nous” dont parle David Bramwell ne peut être la Manche, qui l’a séparé de l’amour, d’une possible carrière au pays du romantisme bougon et aujourd’hui de son nouveau label. Car la France reste une terre d’asile poétique pour tout un songwriting anglais – de Talk Talk à Robert Wyatt – que la maison mère ne regarde même plus, ignore souvent. Cette fanfare de Brighton se nourrit, elle, de cette musique coite, étrangère au temps qui court et au vacarme vain.
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Et le rapport à l’époque, à sa frénésie, à sa surenchère se rapproche du divorce sur ce quatrième album d’un autre temps, d’avant la pop, d’avant l’électricité même, qui se passe plus dans un roman de Thomas Hardy que dans les pages du NME. Riche en détails, en excentricité, cette musique n’est pourtant jamais vieillotte : juste déplacée. Elle explique que le solennel n’est pas austère, que la mélancolie peut venir prendre le thé en vieille amie. Avec des scones, de la crème acide et beaucoup d’amour pour la chanson qui murmure.
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