Un batteur dans la glorieuse lignée du jazz sud-africain. Critique et écoute.
On croirait presque entendre un jazz des années 60, celui des Blue Notes de Chris McGregor et Dudu Pukwana par exemple, à l’époque où ils embrasaient les clubs de Soho après avoir fui l’apartheid sud-africain. Mais non, Project ELO n’est pas un vieux disque exhumé par un collectionneur de vinyles rares, il s’agit bien d’une production contemporaine, improvisée en deux petits jours de studio à Johannesburg, en 2013.
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Perchés sur un solide socle basse-batterie-guitare, deux saxophones et un trombone s’égosillent comme s’ils voulaient souffler l’auditeur par-dessus les nuages. Quatre choeurs féminins prolongent l’envol, pendant que les rythmes de Tumi Mogorosi suivent un layon spirituel loin des effets de style et des démonstrations flambantes.
Princess Gabi et In the Beginning prouvent que ce sextet sud-africain ne sacrifie jamais ses élans de liberté sur l’autel de la technique, on s’en réjouit. Chaque élément trouve naturellement sa manière de contribuer au mouvement et le plaisir de cette émancipation collective se révèle allègrement contagieux.
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